J’ai quitté Paris en 2006, pris d’une envie d’air frais et de grand large, et alors que Jean Rédélé, fondateur d’Alpine, était encore de ce monde. Depuis, il nous a quitté (2007), et je me suis aperçu que, peut-être, je l’avais déjà croisé. A cette époque, et depuis le début de ma vie professionnelle (ou presque), j’habitais dans le bas de la rue Caulaincourt, et je promenais mon chien selon deux itinéraires : le dimanche, je profitais de la vie de la rue Lepic et de la rue des Abesses, prenant parfois un verre de blanc avec Michou, ou croisant Didier Bourdon et son cocker, que mon épagneul adorait (amour non réciproque) ; mais les autres jours, je préférais le calme de la rue Forest, de la rue Caron et du passage de Clichy. Nous faisions tous les deux le tour d’un grand parking, dont l’entrée ne payait pas de mine rue Forest mais dont on devinait la taille monumentale en faisant le trajet évoqué plus haut. En passant par derrière, notamment rue Caron, on s’apercevait bien qu’il s’agissait d’un bâtiment gigantesque, édifié à des époques sans doute plus fastes ! Mon chien aimait en tout cas pisser à l’entrée, après m’être acheté des cigarettes au tabac tenu par des chinois quelques mètres avant… Un rituel pour nous deux : si j’avais su !
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 12/03/2016