Plus je fréquente les groupes Facebook de « soi-disant » amateurs de « Young », plus je vois disparaître l’esprit originel de ce mouvement né en réaction à la fermeture d’esprit du monde de la collection (Oldtimers). A ses débuts, la mouvance Youngtimers se voulait ouverte, amicale, sans pression de performance, de valeur ou de marque. Surtout, elle remettait en avant des modèles à fort potentiel nostalgique pour une génération d’adolescents durant les années 80 ou 90. Las, ce temps béni des débuts disparaît aujourd’hui, laissant la place à une génération d’ayatollah de la voiture cherchant à tout prix à les faire rentrer dans des cases et des catégories. Etrangement, dans le même temps, le monde de la collection retrouve une certaine souplesse. Désormais, le vent de liberté souffle sur les oldtimers, ou tous les modèles trouvent un intérêt (notamment les petites populaires des années 50 ou 60), tandis que le mouvement Young se rigidifie en cherchant à exclure toute voiture qui ne soit ni sportive, ni rare.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 08/10/2017