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VUHL 05 : "rendez-moi mon slip"

Par - 15/11/2016

Il est des initiatives parfois surprenantes dans le monde automobile. Le Mexique n’est pas forcément le pays auquel on pense en matière d’automobile, qui plus est sportive ! Les plus fervents lecteurs auront éventuellement en tête l’aventure Dinalpin (lire aussi : Dinalpin A110), et les fans de Top Gear se souviennent éventuellement des soucis générés par les commentaires de Jeremy Clarkson sur la Mastretta. Cependant, nous sommes sur un tout autre type de véhicule avec la Vuhl 05. Celle-là même qui aura généré le Slipgate, que les plus attentifs d’entre vous ont vu apparaître dans certains articles de Boîtier Rouge, ou sur les réseaux sociaux.

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La marque Vuhl est née dans le cerveau des frères Guillermo et Iker Echeverria, fils du pilote Guillermo Echeverria. Cette passion familiale pour l’automobile les a amené à concevoir une voiture ultra légère à haute performances (Vehicle of Ultra-Lightweight and High performance, d’où le nom VUHL). Et quoi de plus logique dans un tel environnement que de construire une voiture de route affûtée pour les track days, si chers à nos voisins britanniques ?

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C’est le pari pris par nos deux compères. Toutefois, ils ont pris d’énormes précautions afin de ne pas faire un four. Ils ont fait appel à différents sous-traitants, un peu partout dans le monde afin de s’assurer la meilleure qualité possible. Si les mexicains sont en charge de la construction de la coque en aluminium et de l’assemblage final de la voiture, les éléments en fibre de carbone sont construits au Canada, et les suspensions ont été travaillées en Angleterre. Ajoutez à cela une boîte de vitesse et un moteur Ford, et vous n’êtes pas loin de faire le tour du monde !

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Au final, ce petit méli-mélo des savoir-faire a donné naissance à une barquette biplace au look on ne peut plus suggestif. La carrosserie en fibre de verre pour la partie haute, fibre de carbone pour la partie basse et polyuréthane pour les extrémités, et assure un poids global contenu à 695 kg. Ce poids plume est aisément mis en mouvement par le bloc Ecoboost de la Ford Mustang (originellement 2.0 et 285 ch, 2.3 et 305 ch à partir des prochaines livraisons). Il n’y a pas que le choix des matériaux qui est poussé, il y a une véritable recherche du détail, avec par exemple la console centrale ornées de commandes issues de l’aéronautique (étanches donc, pratique pour une voiture ouverte), ou encore la caméra GoPro embarquée, permettant d’enregistrer directement ses performances.

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L’aspect maintenance a également été pris en compte, la plupart des pièces mécaniques sont issues de la grande série. Boite et moteur Ford (Audi avait été envisagé au début de la production, mais trop lourd et à la sonorité « désagréable » pour être retenu), commande de boite venant de chez Lexus (après plus d’une vingtaine d’essais chez différents constructeurs), freinage Wilwood, pneus Michelin de taille « conventionnelle ». Tout a été prévu pour que cette voiture n’ait pas un cout de fonctionnement prohibitif.

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Autre point, qui semble contradictoire, cette voiture est faite pour être vraiment utilisée sur route, là où la plupart de ses « concurrentes » (Caterham, Ariel Atom, Radical, etc…) sont des voitures de piste homologuées route, avec l’inconfort qui en découle. Et il faut avouer qu’elle est plutôt confortable, ayant eu la chance de me faire secouer pendant une petite heure sur le circuit de Brands Hatch par Mark Hales, pilote professionnel. Et ce confort ne met en rien à mal la stabilité de la bête !

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C’est donc de ce point de vue un pari assez osé car la clientèle pour ce genre d’auto n’en a que faire d’amener sa voiture sur un plateau (si ce n’est se la faire livrer, comme certaines personnes présentes avec nous à Brands Hatch). Est-ce que cela pourra être un véritable argument de vente ? Nul ne le sait, car c’est bien la première fois que l’on assiste à un semblant de rationnel dans un tel produit !

Spartiate non ? Hein ?Spartiate non ? Hein ?

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Avant de vous laisser, un petit point sur les sensations à bord. Comment dire ? C’est diablement efficace, j’en ai perdu mon slip dans la première ligne droite ! Toutefois, elle se révèle étonnamment douce, pas de soubresauts dus à la surface de la piste, quelques légères vibrations lors de la montée sur les vibreurs. De même, la mécanique très coupleuse apporte une poussée constante, mais on s’attendrait à quelque chose de bien plus violent. En somme un vrai gentleman en tenue de combat.

La méchante version Vuhl 05 RRLa méchante version Vuhl 05 RR

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Pour ceux qui n’arriveraient pas à se contenter de la bête, une version RR est en développement, avec un moteur poussé à 345 ch, accouplé à une boite séquentielle. Elle est également allégée de 40 kg (on se demande comment) et offre une suspension revue, ainsi qu’un aileron réglable. De quoi s’assurer de belles performances le week-end.

Crédits photos Vuhl Automotive/Bespoke Performance

Texte : Pierre Sumy (http://classiccarnews.net/)

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