BMW Z3 M Roadster : son coeur de M3 l'ensorcelle
Je n’ai jamais su quoi penser du Z3 de chez Béhème. Certains jours, je trouve sa ligne, un poil trop néo rétro à mon goût, superbe, tandis que le lendemain, je la trouve too much, et pour tout dire, je lui trouve un look un rien « parvenu ». Mais deux modèles trouvent vraiment grâce à mes yeux : la version coupé (dont je parlerais plus tard), et la version M.
Il faut dire que tout ce qui porte un M chez BMW devient désirable depuis le lancement de la M1. Motorsport a ce don de transformer une voiture mécaniquement et esthétiquement de façon subtile, gommant les défauts des versions de base pour proposer une vision totalement différente du modèle. Là où le Z3 n’était qu’une voiture de « kéké » ayant réussi en Bourse ou ailleurs, se la pétant avec un petit roadster clinquant et « m’as-tu-vu », il devient une voiture de connaisseur en revêtant sa panoplie M.
De toute façon, avec ses bas de caisse spécifiques, ses 4 sorties d’échappement, ses ouïes latérales spécifiques et le fameux M à l’arrière, plus de doute, on est en présence d’une voiture d’exception. C’est vrai, car sous le capot avant de la S50, on trouve le même 6 cylindres en ligne de 3,2 litres et 321 ch (puis 325 ch à partir de 2001 sur la S54) que sur la M3. Le tout dans un roadster de 1350 kg.
Avec la Z3 M, on retrouve les qualités du 6 cylindres vues sur la BMW M3 E36. Inutile de vous dire qu’il s’agit d’un moteur rageur et sportif, distillant le plaisir sans compter, bien aidé par une boîte manuelle sportive elle aussi. De quoi procurer des sensations uniques, et même parfois se faire peur (sur sol mouillé notamment), malgré l’impression de facilité de conduite qu’elle dégage. Une telle puissance, sur les roues arrières, sur un petit roadster relativement léger, demande quand même quelques notions de pilotage quand on tape dedans.
Quand on parle de mondialisation, le Z3 en est un exemple type : conçue en Allemagne, dessinée par un japonais, produite aux Etats-Unis, difficile de faire plus international ! Après le X5, c’est le deuxième modèle de chez Béhème construit dans l’usine flambant neuve de Spartanburg, en Caroline du Sud. Elle y sera produite (dans sa version M) de 1996 à 2002, à 15 322 exemplaires.
Notez que les versions destinées au marché américain sont moins puissantes (240 ch au lieu de 321 sur la S52, puis 315 ch au lieu de 325 sur la S54). Les versions S54 sont plus rares que les S50/S52, puisque produites à seulement 1909 exemplaires. Autant dire qu’elles sont les plus recherchées, car les plus puissantes et les plus récentes, et donc par déduction les plus chères.
Que ce soit pour une Z3M S50, ou pour une S54 destinée à l’Europe, il vous faudra mettre la main au portefeuille. Cela dit, vous aurez la joie de profiter de cet exceptionnel 6 cylindres les cheveux au vent, et cela n’a pas de prix.