Volkswagen reconnaît sa complicité pendant la dictature brésilienne
Volkswagen n’en finit pas de payer son passé. Ses origines nazies lui collent à la peau au point de créer des légendes urbaines tenaces (lire à ce propos : la légende des clés nazies), et l’entreprise est sans doute la seule au monde à disposer d’un directeur de la communication historique (sic), Dieter Landenberger. Alors qu’elle croyait avoir fait un grand pas en effectuant un travail historique afin de déterminer ses responsabilités durant la Seconde Guerre Mondiale, et qu’elle s’était engagée à dédommager les victimes, l’entreprise se voyait à nouveau accusée pour le comportement de sa filiale brésilienne et des membres du directoire de l’époque durant la dictature brésilienne pour la période 1964-1979. L’entreprise avait aussitôt missionné un historien indépendant, Christopher Kopper, histoire de démêler le vrai du faux, un rapport sorti ces derniers jours, reconnaissant l’implication de Volkswagen do Brasil dans la traque d’opposants à la dictature militaire parmi ses propres salariés.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 18/12/2017