Renault Twingo : la 4L des années 90 !
Au risque de déplaire aux puristes, la Twingo est pour moi la Renault 4 des années 90. Je suis persuadé que chacun d’entre nous à des souvenirs en Twingo. Je me rappelle d’ailleurs d’un voyage pour un mariage près d’Evian et du lac Léman à bord de cette petite Renault. Dans les montées de l’autoroute aux alentours de Nantua, je voyais le compteur digital perdre un à un ses km/h pour passer inéxorablement de 130 à un pénible 80 en haut de pente, alors que nous n’étions que deux dans la voiture. Difficile d’entendre Bowie chanter Space Oddity tant le Cléon fonte faisait du bruit.
Mais si la Twingo première du nom (on s’en doutait) n’était pas une autoroutière, en revanche, elle innovait franchement. Par son look d’abord. Loin des lignes un peu carrées encore en vigueur en ce début des 90’s, la Twingo affiche une certaine rondeur accentuée par ses yeux globuleux lui donnant l’air d’un batracien. Son look de monospace révolutionne sa catégorie, celle des citadines. Enfin sa modularité en fait une voiture accueillante malgré ses seules trois portes.
L’origine de la Twingo remonte au début des années 80. Il s’agissait alors de remplacer la fourgonnette 4L. Mais le projet est totalement remanié en 1987 et confié à Patrick Le Quément. L’inspiration monospace est clairement revendiquée, son capot plongeant en est la preuve. En interne cependant, les réticences sont fortes chez Renault. Le Quément implore son patron, Raymond Lévy, le suppliant de privilégier « la conception instinctive » au détriment du « marketing extinctif ». En clair, place à la créativité face aux études de marché.
Contre toute attente, Lévy donne son feu vert au projet X-06. Et c’est ainsi que la Twingo (contraction de Twist, Swing et Tango, un nom qui provoquera plus tard un procès avec Fiat au sujet de la Gingo), avec ses couleurs vives, ses petits prix et son habitabilité, prendra toute sa place dans la circulation urbaine. La première série est particulièrement pauvre en équipement, mais dès 1994, les coloris s’élargissent, et il est possible d’opter pour la clim, les jantes alu ou l’ABS. Mieux (enfin croit-on), la boîte Easy est disponible.
Ce système s’est avéré peu agréable, mais l’idée était excellente : mixer boîte automatique et boîte manuelle, avec un levier classique avec passage manuel des vitesses, mais sans pédale d’embrayage. Hélas, les temps de réponses trop longs de la boîte rendirent ce système très désagréable à l’usage.
Au fil des ans, la Twingo s’est bonifiée, troquant son vieux Cléon fonte 1,2 litres de 55 ch pour un plus moderne 1,1 litres de 60 ch en 1996 (1 149cm3, mais toujours appelé 1.2 commercialement). Surtout, la Twingo commence alors à s’embourgeoiser, proposant de plus en plus de séries spéciales sur-équipées, une version à toit ouvrant en toile souple, pour au final offrir une Initiale de luxe, avec sellerie cuir.
Pourtant, l’Initiale ne rivalisera jamais avec la rare, très rare, Twingo Lecoq, réalisé par le célèbre carrossier de Saint Ouen, à l’intérieur tendu de cuir, aux jantes spécifiques et à la peinture biton façon Bugatti très réussie. Au total près de 2,4 millions de Twingo sortiront des chaînes en 15 ans de carrière (jusqu’en 2007) avant d’être remplacée par une nouvelle Twingo qui n’en a que le nom. Aujourd’hui, on trouve des Twingo à tous les prix, y compris les plus bas. C’est peut être le moment d’investir dans la future 2CV de collection.
La plus rare des Twingo: une Lecoq ! So chic !Voir la publicité de lancement de la Twingo : Publicité Twingo Bobby McFerrin
Enfin, je vous encourage à rejoindre Génération Twingo, le seul club de propriétaires de Twingo en France, sur leur page Facebook: Génération Twingo
Ainsi que la chaîne Youtube dédiée à la Twingo: Chaîne Youtube Twingo
Enfin, last but not the least, voici ce qu’en disent ses fans: