Citroën C4 Cactus : la prime à l'originalité !
J’avais déjà écrit sur la Citroën C4 Cactus en juin dernier (lire aussi : C4 Cactus, ça passe ou ça casse) car j’étais très intrigué par cette voiture que je trouvais audacieuse et risquée sur un marché parfois frileux. Je trouvais que ce Cactus pouvait parfaitement représenter la nouvelle orientation de la marque dans la galaxie PSA. A DS le premium, à Peugeot la discrétion bourgeoise, à Citroën l’audace accessible.
J’ai donc voulu voir de près cette drôle de plante. Enfin disons que, par le hasard d’une discussion avec Citroën, on a finit par convenir d’un essai longue durée de cette C4 Cactus. Je fais rarement d’essais, mais l’occasion était trop belle d’aller confronter mon ressenti à la réalité de la route. C’est donc avec plaisir que je suis allé chercher ce Cactus d’un gris parfait pour rester un peu discret malgré les airbumps distinctifs.
J’avais cru comprendre que le Cactus voulait revenir à l’essentiel. Sortant d’une longue période avec une Infiniti Q50s (patience, cela va venir), j’avais un peu peur que l’essentiel se limite à peu (voir pas) d’équipement. J’avais un peu peur aussi que le design minimaliste à l’intérieur fasse cheap. Au risque de passer pour un gros vendu, j’ai été agréablement surpris. J’ai fait près de 1200 bornes avec (on commence à pouvoir juger après cela) et très franchement, elle a les équipements qu’il faut, sans fioritures ni rajout (dommage j’aurai bien aimé un « satellite » façon Visa avec plein de boutons dessus, juste pour le clin d’oeil). L’essentiel y est, et c’est bien là l’essentiel.
Ce qui m’a vraiment plu, ce qui pour moi la distingue des autres, c’est son design intérieur. Vous connaissez mon goût pour ce qui vient de Suède, et j’ai eu le sentiment d’être dans un intérieur suédois, tendance Bang et Olufssen plutôt qu’Ikea ! C’est sobre et efficace, et surtout, cela change des consoles centrales tarabiscotées. Le grand toit en verre est un plus indéniable pour qui a des enfants : les miens m’embêtent désormais avec mon « pauvre » toit ouvrant sur ma Saab, après avoir admiré les étoiles en Peugeot 508 RXH ou Citroën C4 Cactus.
Extérieurement, j’aime surtout parce que c’est différent, sans pouvoir vraiment dire si c’est beau ou pas. Vous commencez à le savoir, j’aime la singularité, et je pleure devant l’uniformisation des voitures d’aujourd’hui. Je suis toujours donc prompt à saluer les efforts de distinction. Il n’y a pas à dire, circuler à Paris avec attire les regards. Etrangement, j’en ai croisé beaucoup plus dans mes pérégrinations berrichonnes et charentaises. Une voiture des campagnes ?
Côté conduite, je ne suis pas un essayeur professionnel, mais avec le 3 cylindres 1,2 litres PureTech de 110 ch, c’était largement suffisant, et relativement économique (surtout que la voiture dépasse de peu la tonne, à 1020 kg). Comme quoi le downsizing c’est parfois pas mal. Bon bien sûr, rien à voir avec mon V6, mais c’est pas vraiment la même gamme, ni les mêmes demandes. Côté ventes, 11 600 exemplaires de la C4 Cactus ont été immatriculés en France alors qu’elle n’est sortie qu’en juin (et que le carnet de commande est plein). Ca la place d’ores et déjà au delà du C3 Picasso et la mettrait dans les même eaux qu’une C4 en année pleine. Pas mal pour un véhicule de niche.
Pour ceux qui chercheraient vraiment à rouler décaler, tout en restant dans du moderne (et du neuf), 18900 euros, cela reste correct, et tout à fait valable en famille (j’ai deux enfants de 3 et 7 ans).
Photos: Thomas de Saulieu