Venturi, c'est fini (ou presque) !
Il fallait s’y attendre. 15 ans après le rachat de Venturi par Gildo Pallanca Pastor, et après sa tentative de passer du thermique à l’électrique avec la Fetish II puis récemment l’America, Venturi s’éteint une fois de plus en tant que marque automobile pour se rencentrer sur la Formula E.
Tout cela sentait déjà mauvais depuis quelques temps. Les signes avant-coureurs étaient nombreux malgré une forte présence au salon de Paris 2014 (lire aussi : Venturi America). D’une part la vie personnelle de Gildo Pallanca Pastor n’était pas vaiment au beau fixe : un AVC, puis l’assassinat de sa mère sur fond de vendetta familiale ne laissait pas augurer d’une totale implication dans le projet Venturi.
Ensuite, la fermeture de l’usine de Sablé sur Sarthe, quasiment incognito, laissait présager que les contrats de production n’étaient plus au rendez-vous (que ce soit pour la Berlingo électrique ou pour la production de l’America). La nomination de Gildo au poste de Consul Général de Monaco aux Etats-Unis confirmait un certain désengagement personnel de la part du patron.
Enfin, le rachat de l’ensemble du stock de pièces détachées par l’excellente société Extrême Limite, spécialiste de Venturi, il y a peu laissait entrevoir la fin d’une aventure qui n’aura tenu que grâce à la fortune personnelle du milliardaire monégasque. En attendant, ce sont 17 personnes qui se retrouvent sur le carreau !
Désormais, Venturi, c’est bel et bien fini ! Cependant, cette fin peu glorieuse laisse entrevoir de nouvelles perspectives : et si quelqu’un d’intelligent (une marque par exemple) rachetait Venturi pour en faire enfin un vrai concurrent d’Alpine (Carlos Tavares, si tu m’entends ?). Et si ce n’est pas PSA, d’autres auront à cœur de redonner vie à cette belle endormie ! Il est permis de rêver !
En attendant, Venturi répond de façon laconique:
@BoitierRouge mais non mais non. Recentrage.
— VENTURI (@Venturi) June 19, 2015