CLASSICS
FRANÇAISE
PANHARD

Panhard Dyna Junior : roadster minimaliste

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 11/07/2014

Elle avait la gueule, les proportions, et le un nom d’un jouet : Panhard Dyna Junior. La firme doyenne du quai d’Ivry s’était mise en tête de concurrencer les roadster anglais en ce début des années cinquante, et présentait en 1951 cette Junior dérivée de la Dyna X, sensée conquérir l’Amérique.

Car avec ce roadster minimaliste, dotée de tout petits moteurs (bicylindre de 745 cm3 développant 35 ch pour la version 120 et 38 ch pour la version 120 Sprint, puis 851 cm3 de 38 et 40 ch pour les 130, voire 60 ch en option), c’était bien les Etats Unis (pays des grosses cylindrées) qui étaient visés, ce qui avouons-le, semblait assez incongru.

Panhard n’insistera d’ailleurs pas beaucoup : le prototype n’ayant pas séduit les américains, la Junior n’y sera finalement jamais vendue. En France, elle était proposée à un prix concurrentiel, inférieur aux roadsters anglais concurrents, mais elle ne rencontrera jamais le succès : seulement 4707 exemplaires seront produits entre 1951 et 1956. D’abord « roadster », la Junior sera aussi proposée en cabriolet (avec des vitres latérales).

Car si elle n’était pas chère, elle était surtout très spartiate : un volant, trois cadrans, une banquette et un levier de vitesse, et puis c’était tout. Difficile de faire moins équipée. En même temps elle avait un look assez rigolo, et des moteurs assez brillants malgré leur petite cylindrée (il faut dire que l’auto est légère, 635 kg). Mais revers de la médaille, ils demandaient un entretien méticuleux (comme tous les moteurs Panhard).

Je dois avouer avoir un faible pour la marque Panhard en général, qui tentera toujours, avec peu de moyens, de sortir des sentiers battus et de se forger sa propre personnalité aux côtés de constructeurs bien plus gros comme Peugeot, Renault ou Citroën. Citroën qui finira d’ailleurs par racheter la marque. Et cette Dyna Junior doit être bien amusante à conduire.

Aujourd’hui, elle vaut quand même relativement cher. Il faut dire qu’elle est plutôt rare. Et puis son moteur pointu la réserve à des spécialistes, car le petit flat-twin demande des réglages réguliers. Ne rêvez donc pas à elle comme un daily-driver : il s’agit bel et bien d’une voiture de collection. Mais si vous vous sentez d’attaque hein ! Sinon, pour plus de fiabilité, vous pouvez toujours partir à la recherche d’une Nissan Figaro (lire aussi : Nissan Figaro) qui lui ressemble étrangement (les designers nippons seraient-ils fans de Panhard?).


Carjager vous recommande

undefined
Panhard CD Coupé : un bicylindre pas comme les autres
Conduire une voiture de course, ayant participé aux 24 heures du Mans, profilée comme un avion, française de surcroît et pourtant équipée d’un modeste bicylindre de seulement 848 cc, c’est possible : il suffit juste de se mettre en quête d’une rare Panhard CD Coupé, héritière des DB HBR5 des années 50 et fruit du schisme entre Charles Deutsch et René Bonnet. Avec son Cx record et malgré un physique pas forcément facile, la CD Coupé aura séduit les jeunes garçons de l’époque. Retour sur son histoire.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 30/08/2022
Lire la suite
undefined
Panhard 24 : un tigre dans votre moteur.
En 1963 paraît une nouvelle automobile que j’affectionne tout particulièrement. Fabriquée à Paris, avenue de la Porte d’Ivry, par la doyenne des marques automobiles françaises, la Panhard 24 marque les esprits à sa sortie par son look équilibré et très moderne pour l’époque. Ce coupé 4 places, disponibles en deux longueurs (C, à empattement court, et B à empattement long), est élégant et pur, et surtout, s’offre un Tigre sous le capot.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 03/08/2022
Lire la suite
undefined
Panhard 24 CT : quand le tigre miaule
Au début des années 1960, Panhard se maintient tant bien que mal avec une gamme pauvre et quelque peu bricolée. La firme du quai d’Ivry joue alors sa dernière carte en lançant de nouveaux modèles avant-gardistes censés régénérer l’âme du constructeur et le sortir de l’impasse. À tendance sportive et raffinée, la 24 CT devait représenter la nouvelle dynamique de Panhard. Après un court enthousiasme, les ventes dégringolent et la doyenne des marques françaises meurt poignardée par des chevrons finement affûtés.
Aurélien Charle - 01/08/2022
Lire la suite

Vendre avec CarJager ?