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Panhard 24 : un tigre dans votre moteur.

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 03/08/2022

En 1963 paraît une nouvelle automobile que j’affectionne tout particulièrement. Fabriquée à Paris, avenue de la Porte d’Ivry, par la doyenne des marques automobiles françaises, la Panhard 24 marque les esprits à sa sortie par son look équilibré et très moderne pour l’époque. Ce coupé 4 places, disponibles en deux longueurs (C, à empattement court, et B à empattement long), est élégant et pur, et surtout, s’offre un Tigre sous le capot.

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Pourtant, le succès ne sera pas vraiment au rendez-vous. Première pierre du renouvellement de la gamme de Panhard, elle restera sans dérivé « berline », et réduira le constructeur d’Ivry au rôle de figurant sur le marché français, ses PL17 vieillissantes ne suffisant plus à faire du volume (lire aussi: Panhard PL17). En outre, Panhard est passé dans le giron de Citroën en 1965 (la collaboration débutera en 1955, avec la production de 2CV Fourgonnettes), qui stoppera tout développement et ne soutiendra pas vraiment la 24. Au total, seuls 28 651 exemplaires de la 24 sortiront des chaînes jusqu’en 1967, et l’arrêt de Panhard (dont 14 181 exemplaires de la 24 CT, et 1623 de la C).

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La 24 est disponibles en deux longueurs donc, mais aussi deux types de moteur : un flat twin, Tigre ou non, d’une cylindrée de 843 cm3. Le modèle de base développe 42 ch (DIN) sur les 24 C, B, et BA (version dépouillée de la B). Le moteur Tigre (la gloire de Panhard), lui, développe 50 ch (DIN), et sera encore amélioré en 1965 pour atteindre les 160 km/h.

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Ces chiffres peuvent paraître dérisoires. 160 km/h c’est bien peu, mais à l’époque c’est énorme, et surtout il s’agit d’un bicylindre de petite cylindrée, et de puissance relativement faible. C’est dire si la Panhard 24 est bien née. Aérodynamisme, centre de gravité bas, légèreté (moins de 800 kg pour les versions C et CT), et moteur nerveux rendent ce coupé bourgeois un brin sportif.

A chaque fois que j’en vois une, je regrette qu’une gamme moderne n’ai pas été créée autour d’elle. C’est fou comme les constructeurs français n’ont jamais réussi à faire perdurer des marques et gammes complémentaires dans un même groupe. Citroën tua Panhard, Peugeot Simca/Talbot, et Citroën faillit un temps être tuer par Peugeot. Quand on voit le succès d’un groupe multimarque comme Volkswagen, on peut le regretter.

Lire aussi: la Panhard Super 24 CT et aussi La denière Panhard !

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