Citroën BX Sport : rare, efficace et pas chère (enfin, pour l’instant)
C’est en 1982 que Citroën présente la remplaçante de la GSA, la BX, dessinée par Bertone (lire aussi : La Citroën BX aurait du être une Volvo). Cette familiale, un cran en dessous de la CX dans la gamme, détonne par son style. Citroën, bien qu’intégrée au groupe PSA, semble conserver une certaine originalité, au moins dans le style. Car si son look déconcerte, pour le reste, il s’agit d’une voiture extrêmement sérieuse, et pour tout dire très réussie. Si pendant longtemps elle a traîné une image de voiture « pépère », elle se découvre aujourd’hui de nombreux amateurs, notamment dans ses versions sportives.
En 1985, Citroën prend la décision de participer au groupe B du championnat du monde des rallyes avec sa BX 4TC (lire aussi : Citroën BX 4TC). Il convient donc d’avoir dans la gamme une version sportive, en adéquation avec la politique de la marque. La première des versions sportives de la BX s’appellera donc tout bonnement BX Sport. D’abord produite en série limitée (2500 ex), elle sera finalement reconduite jusqu’en 1987.
Développée à partir d’une BX 19 GT, la Sport se pare de boucliers spécifiques, de bas de caisse et d’élargisseurs d’ailes, d’un aileron arrière et de jantes alu. Elle se reconnaît aussi à ses stickers « BX Sport » noirs latéraux et à ses passages de roues arrières spécifiques. Mais ces artifices sportifs ne seraient rien sans un moteur. C’est Danielson, fidèle préparateur du groupe PSA, qui s’y colle pour faire passer le XU9 de la BX GT de 105 à 126 ch. La BX Sport utilise aussi une boîte de vitesse plus courte et les suspensions hydropneumatiques sont adaptées à cette nouvelle puissance.
Oui je sais, l’évocation de 126 ch seulement vous fait sourire, mais avec un poids à peine supérieur à la tonne, la BX Sport offre des performances dignes des meilleures de son époque. Surtout, la Sport conserve toutes les qualités de la BX, notamment en matière de tenue de route. Elle aurait mérité quelques chevaux de plus. Elle sera remplacée en 1987 par une GTI de même puissance, puis en 88 par une GTI 1,9 litres 16s de 160 ch disposant enfin d’une puissance à la hauteur de sa tenue de route (lire aussi: BX GTI 16 Soupapes).
La BX Sport n’est donc pas la plus puissante des BX sportives, mais elle garde ce côté « sportive à l’ancienne » à carburateur que les GTI n’ont pas. C’est ensuite la plus légère et surtout la plus rare de toutes, car produite seulement deux ans et demi à 7257 exemplaires.
Actuellement, s’offrir une BX Sport utilisable au quotidien vous coûtera aux alentours de … peanuts (enfin non, c’est pas vrai, elle commence à être très recherchée, et sa cote monte, chaque jour, pendant que d’autres s’affairent à trouver une 205 GTI). C’est une vraie affaire compte tenu de sa rareté et de ses performances. Surtout, il convient d’en profiter rapidement, les BX commençant à être collectionnées, nos amis bataves le savent depuis longtemps.