Suzuki Cultus Convertible (et dérivés) : le fun à la nippone !
Si je vous dis Cultus, certains sourcilleront, pensant que je parle de quelque chose de coquin… Si je vous dis Swift, alors chacun reconnaîtra la citadine de Suzuki, qu’on a parfois vu comme une alternative à la Mini dans les années 2000. En fait, le nom Cultus est celui utilisé par la marque japonaise sur son propre marché. Mais de toute façon, cette voiture véritablement mondiale, multicarte, multimarque et multi tout a été produite sous un nombre incalculable de labels que cela pourrait devenir fastidieux : rien que chez Suzuki, elle s’appelle Swift à l’export, sauf en Indonésie (Amenety), en Equateur (Forsa) ou au Pakistan (Margalla) ; chez Maruti (Inde) c’est la 1000 tout simplement ; chez Subaru, c’est la Justy (avec une intéressante version 4×4, avis aux amateurs) ; chez Chevrolet ce sera Sprint, chez Pontiac Firefly, chez Holden (Australie) Barina, chez Geo la Metro… Autant vous dire que chez Suzuk’, la voiture globale et mondiale, on connaît depuis longtemps.
Mais je m’égare, je ne voulais pas vous parler en particulier de cette petite berline qui a du bercer bien des enfants en voyage, mais de l’une de ses déclinaisons, qui pour moi s’approche du « culte » tellement « c’est chic de rouler avec » ! Je mets des guillemets (ironie) mais pas tant que cela, puisque, au moment où elle était vendue, j’étais ado : je veux parler de sa version « convertible », disponible sous les marques Suzuki, Geo et Pontiac.
Contrairement aux 3 et 5 portes (sans parler de la version 4 portes Esteem) fabriquées aux quatre coins du monde, la Convertible, qu’elle soit Cultus, Swift, Metro ou Firefly, était encore et toujours fabriquée au Japon. Et pas longtemps : entre 1991 et 1994 seulement. Bon, malgré le fun de sa ligne (si si, à l’époque elle n’était pas si mal) et un petit 4 cylindres 1.3 plutôt rigolo de 82 chevaux, elle avait un léger problème : il s’agissait d’une stricte deux places.
Fabriquée dans l’usine japonaise de Kosai, sous le doux nom de code AK34S, la Convertible (vous mettrez le nom et la marque qui vous convient devant, ce sera plus simple) relève de la politique japonaise de l’époque, c’est à dire décliner chaque modèle sur le plus de niches possibles. C’est ainsi que chez Suzuki, dans les mêmes années, on eut droit à un superbe Cappuccino (what else ? Lire aussi : Suzuki Cappuccino) mais Honda se fendra d’une Beat (sans jeu de mots, bande d’idiots, lire aussi : Honda Beat), et caetera, la liste serait trop longue !
La version américaine, badgée Geo Metro !Bref, cette tendance aux dérivés « funs », typiquement japonaise, gagna forcément l’Amérique qui à l’époque ne jurait plus que par les organisations ou par le marketing « à la nippone ». GM réussit même le tour de force de s’allier avec Suzuki au Canada avec la co-entreprise CAMI (qui produisait les Geo et Firefly 3 et 5 portes), comme avec Toyota en Californie avec la co-entreprise NUMMI. Reconnaissons à GM sa soif d’apprendre et de comprendre !
Évidemment, cette Convertible tombait à point nommé pour séduire une clientèle jeune (l’objectif affiché d’une marque comme Geo) même si aux USA, elle coûtait tout de même 9 999 $, soit beaucoup plus cher que les versions « à toit dur ». Impossible pourtant de savoir les vrais chiffres de production de la Convertible (sortie d’usine au Japon) ou bien les ventes réelles aux USA, en Australie ou ailleurs.
Le ventes durent être suffisamment basses en tout cas pour que le modèle soit arrêté rapidement. Décidément, il est écrit que les roadster à deux places se vendent mal, du moins dans cette catégorie (lire aussi Renault Wind entre autres exemples).
Reste que la Cultus Convertible (ou Metro, ou Swift) est aujourd’hui un produit qu’il conviendrait de collectionner rapidement. Sa valeur n’augmentera jamais vraiment, mais les survivantes se feront à coup sûr de plus en plus rare. On en trouve quelques unes en occasion au Japon (RHD) ou aux Etats Unis (LHD, surtout des Geo)… Une idée de cabrio rigolo pour cet été (enfin le temps de l’acheter, de l’importer via bateau, et de la mettre en conformité si c’est possible, comptez plutôt l’été prochain). Avis aux amateurs !