SPORTS CARS
COUPÉ
ITALIENNE
MASERATI

Maserati MC12 : mieux que l'Enzo ?

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 30/01/2015

Aujourd’hui, avec ses berlines Quattroporte ou Ghibli et son SUV Levante, Maserati est destiné à faire un peu de volume, avec des objectifs incroyables (40 000 exemplaires annuels). Si en 1998, lorsque sort la 3200 GT (lire aussi : 3200 GT), la marque au trident est encore relativement confidentielle, elle a aujourd’hui changé de dimension et d’image. Cette montée en puissance aura été accompagnée par Ferrari, qui ne ménagea pas ses efforts pour redorer le blason Maserati.

En 2002, la marque au cheval cabré présente sa nouvelle supercar, la Ferrari Enzo (lire aussi: Ferrari Enzo). D’abord limitée à 349 exemplaires, elle sera produite finalement à 400 exemplaires jusqu’en 2004. Ferrari impliquée en Formule 1, il n’est pas question de dévoiler une version course de l’Enzo. Les stratège de Ferrari décident alors de faire bénéficier la marque sœur Maserati de l’excellence de sa supercar pour la faire briller à nouveau en course, catégorie GT1 : ainsi, à chacun son domaine, F1 pour l’une, GT pour l’autre.

C’est ainsi que l’Enzo devint MC12 (Maserati Corsa 12 cylindres), après quelques modifications réalisées par les équipes Maserati associées à celles de Dallara. La carrosserie, quand à elle, est signée Giugiaro, et rend cette MC12 non seulement spectaculaire, mais même encore plus belle que l’Enzo (à mon humble avis). Pour engager la MC12 en catégorie GT1, il faut produire 25 modèles « civils ». En 2004, 30 exemplaires seront produits, 25 MC12 « stradale » destinées aux amateurs fortunés, et 5 exemplaires destinés à la course sous le nom de MC12 GT1.

Les GT1 seront engagées en Championnat dès la fin 2004, et termineront à la 2ème et 3ème place dès la première course. Il n’y a pas à dire, les MC12 sont très compétitives, grâce à leur remarquable équilibre et leur grande fiabilité. Elles écumeront les circuits jusqu’en 2010, glanant 40 victoires en 94 courses, gagnant 6 titres par équipe, et 2 titres constructeurs. Le dernier titre au championnat FIA GT1 date de 2010, dernière année de sa carrière : c’est dire si la MC12 était bien une bête de course.

En 2005, Maserati lance la fabrication d’une deuxième série de 25 exemplaires Stradale pour satisfaire la demande. Pour 600 000 euros, le client bénéficiait d’une superbe voiture, exclusive et rare, performante, et disposant du fameux V12 Ferrari de 6 litres et 620 chevaux (c’est moins que l’Enzo et ses 660ch). Cette année-là, Maserati ne s’arrête pas là et propose à ses meilleurs clients triés sur le volet une voiture dérivée du modèle de course GT1, la MC12 Corsa (dont la production durera jusqu’en 2006).

La MC12 Corsa

Produite à 12 exemplaires seulement, elle n’est pas légale sur route ouverte (sauf un seul exemplaire, qui sera homologué) et donc réservée uniquement aux circuits. Mais quand on aime (et qu’on a beaucoup d’argent), on ne compte pas. Cette MC12 Corsa permet de s’offrir une version au V12 poussé à 757 chevaux.

L’exclusivité du modèle le rend rare sur le marché de « l’occasion », et à des tarifs indécents. Mais à ce prix vous aurez une bête de course, bien plus désirable que l’Enzo, et belle à se damner. Il en passe de temps en temps sur la toile, puisqu’il y a quelques mois, on pouvait trouver l’unique exemplaire « noir » en vente chez Ferrari Newport Beach en Californie (les autres sont tous en livrée bleue et blanche). Soyez patients !

Carjager vous recommande

undefined
Maserati MC12 : ne l’appelez pas Ferrari !
« Bien plus rare qu’une Enzo construite à 400 exemplaires, la supercar de chez Maserati n’a, contrairement à sa cousine, connu aucune descendance »
Nicolas Fourny - 25/12/2022
Lire la suite
undefined
Maserati Coupé et Spyder (4200) : le compromis grâce à Ferrari
La firme au Trident, passée des mains de Fiat à celles, plus expérimentées et adroites, de Ferrari, avait pu retrouver un peu de lustre en revisitant les dernières générations de Biturbo (Ghibli II et Quattroporte IV), puis accéder enfin à un peu de modernité avec la 3200 GT à la superbe plastique. Pourtant, il restait encore un peu de l’héritage “De Tomaso” qu’il fallait définitivement faire disparaître. La Maserati Coupé (et son dérivé spyder), notamment appelée 4200 GT, conserve la ligne générale de la 3200 et se « ferrarise ». Cet élan permettait à la marque à la fois de sortir de l’anonymat et de pousser les portes du marché américain.
Paul Clément-Collin - 22/07/2022
Lire la suite
undefined
Maserati GranTurismo : un long dimanche de fiançailles
La carrière des Maserati GranTurismo et GranCabrio est symptomatique de la période incertaine et troublée que traverse l’industrie automobile italienne depuis de longues années déjà. Hormis Ferrari, dont la santé s’avère continûment éblouissante, les autres marques transalpines se sont souvent vues contraintes, faute de moyens, de prolonger au-delà du raisonnable la carrière de modèles souvent attachants mais frappés d’une cruelle et injuste obsolescence. Ce fut, entre autres, le sort de ces deux machines au positionnement baroque et aux ambitions floues — ce qui ne les empêche pas, aujourd’hui encore, de dispenser bien des joies à leurs conducteurs. À présent qu’elles ont quitté la férocité des comparaisons et des jugements, à présent qu’elles ont rejoint les rivages plus tranquilles d’une certaine forme d’hédonisme routier, penchons-nous, avec bienveillance et lucidité, sur les dernières machines de grand tourisme à moteur avant que la firme au Trident ait offertes au monde.
Nicolas Fourny - 30/10/2020
Lire la suite

Vendre avec CarJager ?