Maserati Biturbo Spyder : le joyau de la gamme
Un nom mythique (Maserati), un designer de génie (Giugiaro), voire deux avec le restylage de 1991 (Gandini), un carrossier renommé (Zagato), 4 places mais une capote, des V6 de feux et un tempérament viril, un luxe un poil rococo mais tellement plaisant : décidément, la Maserati Biturbo Spyder a tout pour elle !
On rétorquera qu’elle a aussi tous les défauts de la gamme Biturbo, un comportement très (trop) pointu, une fiabilité aléatoire nécessitant un entretien rigoureux et coûteux, et quelques petits problèmes de corrosion (mais c’est une italienne, c’est donc une tradition!). Peu importe, vous ne m’enlèverez pas de l’idée que c’est l’une des voitures les plus désirables encore aujourd’hui !
Comme toute Biturbo qui se respecte, sa gamme est pléthorique et incompréhensible. L’avantage c’est qu’il y en a pour tous les goûts, de 180 à 245 chevaux, de 2 litres à 2,8 litres, en passant par 2,5 litres de cylindrée, catalysée ou non, à injection ou non, phase I (84-88), phase II (88-91) ou phase III restylée par Gandini post 91 ! Vous avez le tournis ? Moi aussi. Un point commun : le fameux V6 biturbo au bruit envoûtant !
Le Spyder (avec un y, c’est important), a été présenté en 1984, 3 ans après le lancement du coupé et un an après la berline (lire aussi: Maserati Biturbo Berline). Désormais, la Biturbo offrait une gamme complète (qui se compliquera année après année), avec un coupé, une berline et un cabriolet. Elle est bien entendu moins rigide que le coupé, mais après tout, c’est le prix à payer pour avoir les cheveux au vent et le coude à la portière !
Avec le restylage de Gandini, on atteint la perfection (à mon goût) pour cette Spyder sauce Biturbo
Contrairement à ses sœurs à toit, la Spyder était fabriquée chez Zagato à Milan, qui fabriquera aussi la Karif qui en dérivait (lire aussi : Maserati Karif). Située en haut de la gamme Biturbo, elle est aujourd’hui l’une des plus recherchée. Il faut dire que sa ligne est particulièrement réussie, compacte (elle est plus courte que le coupé), élégante et équilibrée.
Il faut dire qu’elle est relativement rare, avec seulement 3793 exemplaires construits entre 1984 et 1994. Elle eut de prestigieux clients, comme Elton John, Alain Prost ou … Ursula Piech (la femme de…). Une façon originale déjà à l’époque de rouler décalé !
Ma préférence ira pour un modèle restylé par Gandini (1991-1994), les puristes eux préféreront un modèle antérieur, mais à injection à partir de 1986 (les modèles carbu fabriqués de 1984 à 1988 sont les moins chers du marché). Comme vous le voyez, il y a du choix. Il vous reste quelques mois avant l’été pour vous décider !