Lotus Elise S1 : retour aux sources !
Le rachat de Lotus par Romano Artioli, le re-fondateur de Bugatti, a eu au moins un mérite : le retour aux fondamentaux de la marque anglaise, créée par Colin Chapman (lire aussi : Bugatti période Artioli). « Light is Right », telle était sa devise, que les ingénieurs de Lotus, encouragés par leur boss italien, appliquèrent à la lettre pour lancer en 1996 la voiture de la dernière chance : l’Elise.
Fidèle aux habitudes de la marque, ce nouveau modèle commence par la lettre E. Mais pour une fois, il s’agit d’un prénom, une première. Il s’agit tout bonnement du nom de la petite fille de Romano Artioli. On peut penser ce qu’on veut de ce bref passage dans le giron italien, il aura eu le mérite de relancer la marque anglaise.
Si l’Elan M100 (lire aussi : Lotus Elan M100) avait heurté les puristes en offrant un moteur à l’avant et la traction avant, l’Elise revient à la base typiquement Lotus : légèreté (720 kg), propulsion, moteur arrière. Adieu aussi les moteurs japonais issus de la banque d’organe GM (Isuzu) et retour à l’english touch avec un moteur Rover K d’1,8 litres de cylindrée (pour des puissances variant de 118 à 190 ch, en passant par 143 ch). Rien d’énorme, mais suffisamment de chevaux pour rendre ce petit kart extrêmement amusant à conduire.
L’Elise redonne la pêche à Lotus
Alors que l’Esprit s’essouffle du haut de ses presque 25 ans (lire aussi : Lotus Esprit et Lotus Esprit V8), l’Elise redynamise la marque d’Hethel. Revendue au constructeur malaisien Proton, Lotus revient sur le devant de la scène. Il faut dire que l’Elise, au delà de son agrément de conduite (enfin pour ceux qui veulent un peu s’amuser), a un look d’enfer, vraiment réussi.
L’Elise S1, (la première version donc), sera produite de 1996 à 2000 à 8613 exemplaires, ce qui pour un petit modèle sportif et radical est un excellent score. L’Elise est d’ailleurs encore produite aujourd’hui. Mais rançon du succès, la marque a désormais du mal à sortir de sa monoculture. L’Europa ou l’Evora n’ont pas réussi à réitérer le succès de l’Elise sur des terrains plus généreux en marges financières.
Si en 2010 les projets ambitieux (fous?) de Dany Bahar ont laissé croire à un total renouveau de la marque (lire aussi : Lotus et Dany Bahar), il faut bien se rendre à l’évidence : les moyens de Lotus ne sont pas extensibles. Et la solution pour développer la marque au-delà de son best-seller Elise n’a toujours pas été trouvée. A moins que le nouveau propriétaire, Geely, ne se retrousse les manches comme il l’a déjà fait avec Volvo.
Aujourd’hui, on trouve des Elise à des prix très raisonnables de l’autre côté du channel (environ 8 000 euros, facilement importables mais en conduite à droite), mais un peu plus chères en France (à partir de 15 000 euros). C’est certes bien plus cher qu’une Mazda MX5, mais autrement plus amusant et radical. A vous de voir !
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