Cadillac Catera: quand GM veut faire du Cadillac avec de l'Opel, ça ne marche pas !
GM s’est fait le spécialiste pendant des années de la valse des badges sur des voitures identiques, souvent sans se soucier de l’adéquation du produit à la demande. Dans les années 2000, GM a notamment tenté de vendre des Subaru Impreza badgées Saab aux USA (lire aussi : Saab 9-2X et 9-7X), mais aussi de vendre des Saab 9-3 badgées Cadillac BLS en Europe (lire aussi : Cadillac BLS). Ce fut à chaque fois des échecs retentissants.
Pourtant cette politique avait déjà trouvé sa limite à la fin des années 90 avec la Cadillac Catera. Désireuse d’élargir sa gamme vers le bas et de trouver une clientèle plus jeune, la GM décida d’introduire dans la gamme de sa marque huppée une « petite » Cadillac. Pour cela, rien de plus simple : elle est allée piocher dans le catalogue de sa filiale européenne une Opel Omega MV6 à peine grimée.
Baptisée Catera, doté du V6 3 litres de 200 ch Opel, elle devait sans peine conquérir le marché des jeunes quadras, habitués à acheter européens, et qu’il fallait reconquérir. Encore une fois, la bonne idée se révéla une mauvaise idée. L’Omega MV6 est une bonne voiture, mais n’a rien à voir avec les européennes vendues aux Etats-Unis, des BMW, des Mercedes ou des Volvo. En outre, Cadillac représentait par excellence le conservatisme automobile, et son image ne collait absolument pas avec Opel, même s’il s’agissait de son haut de gamme.
Ce qui devait arriver arriva : la Cadillac Catera fut un bide. Fabriquée en Allemagne, elle était importée (ce qui gréva sa rentabilité) et ne séduisit en tout et pour tout que 95 000 clients entre 1996 (année de son lancement) et 2003, date de la fin d’écoulement des stocks (la fabrication fut quand à elle arrêtée en 2001).
Surtout, elle eut une réputation de fiabilité aléatoire, à tel point qu’un site internet a été créé aux Etats-Unis rien que pour recenser les problèmes des Catera : www.cadillac-catera.com