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Peugeot 204 Coupé et cabriolet : le lion à l'heure des "yéyés"

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 12/07/2014

La 204 fut une vraie révolution pour Peugeot. Ce modèle, lancé en 1965, inaugurait la traction avant chez le constructeur sochalien, et venait renforcer la 404 en élargissant la gamme vers le bas. Peugeot sortait enfin de sa monoculture de la berline familiale et proposais désormais un embryon de gamme.

La 404, très conservatrice techniquement, se déclinait en berline, break et cabriolet (lire aussi : Peugeot 404 Cabriolet). La 204 eut donc elle aussi droit à plusieurs déclinaisons, berline et break bien sûr, mais aussi coupé et cabriolet à partir de 1967. C’était à croire qu’avec les sixties, Peugeot devenait un peu plus rock n’roll. Rien de tel pour rajeunir sa clientèle.

Avec son binôme Coupé/Cabriolet, la 204 faisait mouche. La ligne était superbe, élégante et sobre, comme quoi il n’y a pas que Pininfarina dans la vie : elle était due à Paul Bouvot. Bien dans son époque (les glorieuses sixties), la 204 restait très moderne stylistiquement (et l’est encore aujourd’hui). Elle avait en outre pour elle cette simplicité qui reste l’exercice le plus difficile pour un designer automobile.

Dotée d’un 4 cylindres 1,1 litres de 53 ch (55 ch pour le millésime 1970), il ne s’agissait pas d’un foudre de guerre bien sûr, mais d’un agréable petit coupé ou cabriolet 4 places (enfin, à l’arrière c’est petit hein!), avec un accastillage intérieur tout à fait dans le vent : un petit côté formica / frigidère / simili qui donnait un vrai charme à l’auto.

Peugeot avait tout compris, et proposait ses 204 à un peu plus de 10 000 francs, un tarif tout à fait concurrentiel face à une flopée de petits cab’ ou roadsters anglais, japonais ou allemands. Côté français, seule la Caravelle de chez Renault, en fin de carrière, pouvait lui nuire. En seulement trois ans, 42 756 coupés et 18 181 cabriolets seront produits avant d’être remplacés par les 304 coupés et cabriolets (lire aussi : Peugeot 304 Coupé / Cabriolet), en fait la même voiture reprenant les faces avant et arrières de la 304 sortie à l’automne 1969 (lire aussi : Peugeot 304 berline).

Autant dire que Peugeot aura réussi son coup. Depuis lors, il y aura toujours ou presque un petit cabriolet dans la gamme Peugeot : la 304 bien sûr, la 205 CJ/CT/CTI (lire aussi : 205 Cabriolet), ou la série des CC (lire aussi : 206 CC), qui rencontreront tous un succès certain.

Pour s’offrir un petit retour dans les années 60, il vous en coûtera environ de 3 à 5000 euros pour un bel exemplaire (le cabriolet, plus rare, coûte plus cher que le coupé). On en trouve à des prix encore inférieurs pour des modèles fatigués ou à restaurer complètement.


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