Volkswagen Golf Country : la berline baroudeuse
En 1989, l’heure n’est pas encore aux SUV tels qu’on les connaît, et entre le Range Rover hyper luxueux et la Santana Samurai spartiate (lire aussi : Santana Samurai) il n’existe pas grand chose. Volkswagen domine l’Europe avec sa Golf, mais il s’agit de dynamiser sa fin de carrière. Outre des déclinaisons sportives (Gti 16s, Rallye ou G60), VW pense à élargir sa clientèle en proposant une version tout terrain de sa berline moyenne.
D’abord dénommée Montana, le prototype dévoilé au salon de Genève 1989 ne fait pas dans la dentelle. Difficile de ne pas comprendre qu’il s’agit d’un 4×4 tant la garde au sol est relevée. Son physique fait passer un message : cette Golf n’est pas qu’une version à transmission intégrale, mais un véritable tout terrain carrossé comme une Golf.
D’ailleurs, ce n’est pas VW qui assurera la fabrication des Country, mais le constructeur autrichien Steyr-Puch, spécialiste de la transmission intégrale, et qui fabrique aussi les Mercedes Classe G (qu’elle vend aussi sous sa propre marque Puch G, lire aussi : G-Klass). Les Golf sont prélevées sur les chaînes de Wolfsburg pour être envoyées en Autriche ou elles reçoivent leurs atours de tout terrain, transmission intégrale, garde au sol relevée et protection du chassis avec des plaques de métal.
La Country est dotée d’un 4 cylindres VW 1,8 litres et 98 chevaux. Le look de cette Golf bodyduildée et surélevée surprend, et surtout elle coûte très cher : près de 120 000 F en 1992. La Country ne sera produite que deux ans, de 1990 à 1991 (et vendue jusqu’en 1992), à 7735 exemplaires.
Aujourd’hui on peut trouver des Country à des tarifs relativement corrects, avec l’assurance d’avoir un 4×4 peu commun, une Golf rare, et un physique « différent ». Attention cependant à l’état de ces tout-terrains qui ont souvent été maltraités !