Subaru Impreza Casa Blanca : fallait oser, ils l'ont fait !
Après une période prolifique (avec notamment les Alcyone, lire aussi: Subaru Alcyone XT et SVX), Subaru s’est un peu perdu niveau design et après tout, ce n’est pas à proprement la ligne de l’Impreza qui la rendait si désirable, mais bien sa sportivité, son efficacité et son palmarès sportif rapportés à un tarif tout à fait exceptionnel (lire aussi : Impreza GT). De là à commettre des horreurs stylistiques, il n’y a qu’un pas que je n’aurai jamais franchi ! Et pourtant j’ai découvert la Subaru Impreza Casa Blanca, et là j’ai compris que dans le monde de l’automobile, tout était possible, même l’impensable !
On sait les japonais friands de déclinaisons baroques ou rétro de leurs K-Cars, et les constructeurs s’en étaient jusqu’ici pas trop mal sortis avec les Nissan Pao (lire aussi: Nissan Pao) ou Figaro (lire aussi : Nissan Figaro) ou la Suzuki Cappucino (lire aussi : Suzuki Cappucino), entre autres. Pour les excentriques les plus déjantés, il était alors possible de se tourner vers une officine moins officielle, telle que Mitsuoka (lire aussi : Mitsuoka). Mais Subaru avait décidé de frapper un grand coup dans le monde du « pas beau » automobile et présenta sa version baroque de sa mythique Impreza : la Casa Blanca.
Quelle mouche avait donc piqué cette firme pourtant sérieuse, regorgeant d’ingénieurs tout aussi sérieux, et ne vivant alors que pour la gloire automobile ? Allez savoir. Sans doute un jeune chef de produit formé au marketing de niche est-il allé expliquer à ses chefs qu’il ne fallait négliger aucun créneau, et que le marché de l’ « ugly car » était en train d’exploser au Japon. Après avoir tester le concept sur la Vivio, devenue Bistro en 1995, en lui rajoutant une calandre à phares ronds (lui donnant un regard idiot), vint alors le tour de l’Impreza.
cherchez l’intruse sur le parking !A l’Impreza traditionnelle le sport, à la Casa Blanca le luxe, rien de moins ! Pour se différencier, la Casa Blanca adopte les mêmes phares globuleux que sa petite sœur Bistro, et bien entendu une calandre à grille, le summum du chic et du bon goût. Côté déco, le chrome est partout, tandis qu’à l’intérieur, le cuir est omniprésent. Sous le capot, on retrouve un 4 cylindres Boxer de 1,6 litres et 95 chevaux : on est loin de la GT !
Heureusement, Subaru savait rester raisonnable : c’est sous la forme d’une « série limitée » que fut présentée la Casa Blanca, qui restera au catalogue de 99 à 2000. Officiellement, 5000 exemplaires devaient être fabriqués, mais le furent-ils réellement ? Elle n’eut en tout cas jamais les faveurs d’une exportation vers l’Europe ou les Etats-Unis, mais ces petits veinards de Taiwanais eurent droit à quelques exemplaires !