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Renault Supercinq Belle-Ile : la nostalgie cheveux au vent

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 18/03/2014

Le printemps revient, et les envies de rouler cheveux au vent aussi. Montebourg nous rabachait qu’il fallait acheter français tandis que le pognon semblait déserter mes poches. Une solution, la Renault 5 Belle-Ile. Une petite recherche sur le CoinCoin nationale, pour trouver ce joli petit cabriolet (enfin presque) dans une fourchette raisonnable de prix encore tout à fait raisonnable.

La Renault 5 Belle Ile ? Oui oui, souvenez-vous de cette époque où, malgré l’entrée fracassante dans la gamme Renault de la moderne Clio, persistait l’antique Renault 5, y compris dans cette version « plein air » particulièrement désirable

En fait, la Belle Ile n’est pas tout à fait une Renault, puisqu’elle fut conçue par Car System à Redon (En Ille et Vilaine) et en grande partie produite par Gruau, le célèbre carrossier de Laval (160 exemplaires produits par le premier, 500 par le second). Car System, c’est ce fabricant breton qui connut un certain succès dans les années 80 avec sa version mi-buggy mi-méhari de la R4 (la 4L pour les intimes), la Car System JP4, qui sera même déclinée en Majorette (une consécration pour un si petit constructeur). Justement, c’est pour remplacer la JP4 que Car System étudie une version découvrable de la Renault 5 en fin de carrière et présente son projet Belle Ile au Salon de Paris 1988. L’accueil du public est excellent et les premières pré-commandes affluent.

La production en série mettra pourtant du temps à se mettre en place, notamment à cause de Renault qui n’homologuera le modèle qu’en mai 1989 (sans compter les difficultés pour homologuer la voiture auprès des Mines). La production est enfin lancée, mais les difficultés financières sont trop importantes pour cette petite société qui dépose le bilan. Le carrossier Gruau rachète l’entreprise, rapatrie la production à Laval, et poursuit la fabrication du modèle à l’identique, mais stoppe définitivement la JP4. En 1990, Gruau lance une version retravaillée de la Belle Ile, plus aboutie. La petite Supercinq des copains est vendue dans le réseau Renault, mais cela ne suffit pas à rentabiliser l’affaire. Malgré un certain succès, il faudrait de bien plus gros volumes. Las de perdre de l’argent, Gruau jette l’éponge en 1991.

Vu les tarifs qu’atteignent désormais les Méhari (inabordables, lire aussi: Citroën Méhari), la Belle Ile peut être une bonne alternative et l’opportunité de se sentir vraiment en vacances, sur l’Ile de Ré comme à Dinard, en abandonnant pendant 3 semaines son SUV en échange d’un peu de nostalgie. A vos chéquiers !

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