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Renault 18 Break 4x4: efficace et pas chère !
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 23 juin 2016Ma famille a toujours été plus Peugeot et Citroën que Renault (lire aussi : Ta berline est politique camarade), mais j’ai toujours eu une certaine tendresse pour la Renault 18. Surtout dans ses versions, les plus rares ou performantes, comme la 18 Turbo (lire aussi : Renault 18 Turbo) ou la 18 Break 4×4 qui nous intéresse aujourd’hui.
Oh biensûr, la Renault 18 Break dans sa version tout terrain n’impressionne pas autant qu’une 504 ou 505 Dangel (lire aussi : Peugeot 505 4×4 Dangel), avec leurs gardes-au-sol surélevées et leurs looks de baroudeuses. Pour une fois, c’est chez Renault que la sobriété et la simplicité s’affiche, et hors le petit logo 4×4 à l’arrière de ce break, rien ne le distingue au premier coup d’oeil d’une 18 break lambda. C’est d’ailleurs sans doute cette discrétion qui me plaît tant en elle.
C’est le système simple et fiable Sinpar qui équipe la R18 4×4 !Les dérivés 4×4 de véhicules Renault ne sont pas une nouveauté, la société Sinpar (qui avait aussi fabriqué la Renault 4 Plein Air pour la régie, lire aussi : Renault 4 Plein Air) développant des versions 4 roues motrices depuis la Renault 4 (puis la 12, et enfin une tentative sans succès avec la R18). Les frères Marreau avaient démontré les capacités des 4×4 au losange au Paris-Dakar, avec successivement une R4 4×4 à moteur d’Alpine, une Renault 20 4×4 puis une R18 de leur conception à moteur V6, remportant d’ailleurs l’épreuve avec la R20 (lire aussi : la Renault 20 4×4 des frères Marreau). Quant aux solutions Sinpar, fiables, économiques et robustes, elle faisait désormais partie du groupe Renault suite au rachat de la société en 1975 par Saviem, filiale de Renault.
La 18 4×4 des frères Marreau !Bref, au début des années 80, Renault sentant la mode du 4×4 arriver (la marque est propriétaire de Jeep aux USA, lire aussi : Jeep Cherokee XJ), se dit qu’une version tout terrain de la 18 serait intéressante, sans pour autant faire de l’ombre aux 4×4 de sa filiale américaine qu’elle distribue en France. Une solution simple, efficace et pas chère pour une clientèle de montagne par exemple, désireuse d’un outil pratique et performant.
La Renault 18 est donc lancée en avril 1983 avec les solutions Sinpar, mais produite sur les chaînes Renault. Identique à la 18 break équivalente, elle s’en distingue par son levier à côté du frein à main permettant de passer de 2 à 4 roues motrices. Sous le capot, deux 4 cylindres (un essence 1.6 de 77 ch, remplacé en 86 par un 2 litres de 110 ch, et un diesel de 2 litres et 67 ch), et pour le reste, deux finitions : GTL et GTD (puis en 86 là encore, la 4×4 TX).
Avec la 18 4×4 on ne cherche pas l’esbrouffe : en 4×2, les performances sont moyennes sur route, étant donnée la rusticité du système (pont arrière crabotable), mais en 4×4, elle se débrouille très très bien, même si on ne peut pas la comparer à ses rivales japonaises émergeant sur le marché (de vrais tout-terrain elles), ni même à la 505 Dangel.
De toute façon, la 18 4×4 arrivée tard sur le marché, ne tiendra que trois millésimes, d’avril 1983 à juin 1986. Difficile de dire le nombre d’exemplaires construits, mais sûrement pas beaucoup. La 21 qui remplacera la 18 en 1986 s’offrira un système 4×4 avec blocage de différentiel en 1988 sur se versions Nevada.
Si vous cherchez une voiture efficace et pas chère, comme dirait un célèbre assureur, alors la R18 4×4 est faite pour vous. Rare, elle a cependant le mérite de coter peu, et donc de s’offrir à vous pour une poignée de cacahuètes ! A vous de voir !