Mercedes C43 AMG : l'autoroutière par excellence !
Autant annoncer la couleur tout de suite : je n’ai jamais été un grand fanatique de Mercedes, sans vraiment réussir à me justifier. Pourtant, quelques modèles sortent du lot régulièrement et me font mentir : les 190 E dotées du 2,3 ou 2,5 16 soupapes (lire aussi : Mercedes 190E 2,3 et 2,5 16 soupapes), la 500 E tendance Porsche (lire aussi : Mercedes E500) ou la « petite » C36 AMG (lire aussi : Mercedes C36 AMG). Le point commun de toutes ces « Mercos » : cacher un tempérament de feu sous une sage robe de berline (bon, pour les 190 côté discrétion on repassera d’accord!).
La C36 m’avait particulièrement marqué, allez savoir pourquoi? Sans doute parce qu’elle est sortie en pleine effervescence automobile, cette première moitié des années 90 qui fut un festival dont le point culminant fut le Salon de Paris 1994 ! Sans doute aussi parce que le père de mon beau-frère en possédait une que j’ai pu voir régulièrement de près. Et c’est sans doute pour cela qu’elle a éclipsé à ma yeux celle qui lui succèdera rapidement, la C43 AMG, produite de 1997 à 2000.
La recette reste la même avec la C43 : une luxueuse berline ultra-performante, taillée pour les autoroutes allemandes. En gros, ne comptez pas sur elle pour batailler sportivement avec une BMW M3. Il s’agit d’une toute autre philosophie. Les vrais changements par rapport à la C36 résident d’abord dans son moteur. Adieu 6 en ligne, place à un V8 de 4,3 litres de cylindrée (comme son nom l’indique), le fameux M113. Il s’agissait juste de rentrer au chausse pieds le V8 sans réalésage, contrairement à la C36 ! La C43 y gagne en fiabilité. Bien entendu, AMG est passé par là tout de même. Idem pour le châssis, trains roulants tout est passé au crible pour supporter les 306 chevaux du V8.
L’autre vraie différence avec la C36, c’est son mode de fabrication. Pour la C36, on assistait aux balbultiements de l’alliance Mercedes/AMG, et l’organisation industrielle tenait encore du ballet de camion des usines Mercos aux ateliers d’AMG. Pour la C43, tout change. AMG étant en passe de devenir totalement filiale de Daimler-Benz (tout sera effectif en 1999), c’est donc entièrement dans les ateliers d’AMG qu’est assemblée et modifiée la nouvelle sportive de la gamme W202 !
Disponible en berline ou break, la C43 AMG se vendra à 4200 unités, un peu moins que la C36. Il faut dire que la Classe C W202 vieillissait, et qu’il existait une concurrence interne avec une C55 AMG encore plus puissante (apparue en 1998, j’y reviendrai). A l’époque, elle coûtait une blinde (444 000 francs en 1999), alors qu’aujourd’hui, elle est plus accessible (enfin, façon de parler) !
Faites comme moi : roulez en berline qui cache son jeu !
Un peu de lecture instructive : Essai de la C43 AMG