Ford/Shelby Mustang GT350R : que du muscle
Quand le cheval sauvage de chez Ford se fait mordre par le cobra signé Shelby, cela finit toujours par donner vie à une créature qui saura marquer les esprits et les générations. Qu’elles portent le nom de Mustang Shelby GT350 ou de Mustang Shelby GT500, ces deux versions en ont fait tourner des têtes, et la mienne aussi depuis de nombreuses années. Alors quand Ford propose de découvrir la nouvelle Mustang GT350R sur circuit, je suis très curieuse d’approcher la bête.
La découverte se fait dans un premier temps en statique à deux pas de la piste du circuit de Dreux. Elle est là, dans une livrée jaune qui annonce la couleur, et les nombreux éléments aérodynamiques (spoiler AV et AR, prises d’air sur le capot et les ailes) rendent bien fade sa grande sœur de série la Mustang GT V8 ou Ecoboost (lire aussi : Ford Mustang VI). Les sigles Mustang ou GT qui ornent habituellement la calandre et la malle arrière sont remplacés par le cobra sur fond rouge – en revanche, pas de bandes de peinture (souvent associées aux GT350) dans cette version – . Si on prête attention aux pneumatiques et jantes, on découvrira que la GT350R est équipée de semi-slick sur des jantes 19 pouces en carbone, de quoi envoyer le jus sur la piste en tenant le pavé.
Le monstre « jaune » essayé par BR à Dreux !Même si Dreux n’est pas le type de circuit rêvé pour exploiter le potentiel d’une bête sauvage comme celle-là, il nous aura permis de tester la dextérité de la Focus RS qui s’accommode très bien de ces petits tracés. Mais revenons à notre Shelby, si la piste n’offre pas assez de longueur en ligne droite pour que le V8 5.2L de 526ch puisse s’exprimer complètement, il nous aura fait vibrer à répétition par sa sonorité si enivrante. Au moins sur un circuit de 2.1km on profite pleinement de toutes les accélérations pour se gaver du « ronron glouglouteur » de ce V8 américain, le plus puissant de la marque.
Hélas il n’était pas question de prendre le volant, juste de profiter en passager d’un baptême donc difficile de juger si la bête est si indomptable qu’il y parait. De toute façon mes compétences sur piste n’auraient certainement pas pu m’apporter le sourire que j’avais en sortant, même en tant que simple passagère. On en prend quand même plein les oreilles (oui autant de l’intérieur que de l’extérieur c’est rare) et plein le dos, et pourtant sur mon tour l’échappement sport était en mode « OFF » sinon c’est jusqu’à 106 dB qui s’expriment à plein poumon, de quoi faire râler les voisins du circuit (celui-ci n’autorisant pas plus de 95 dB). Bref les tours de baptême ont rythmé la journée Ford sur le circuit de Dreux et même à bonne distance on pouvait profiter des vocalises de la Shelby… de quoi procurer des frissons de plaisir à répétition…
Dommage que ce galop d’essai ne soit réservé qu’à la piste en Europe car le modèle ne sera pas homologué pour route par la marque (ce qui n’est pas le cas aux USA). Sûrement un peu trop radicale pour nos routes de plus en plus aseptisées… En revanche, des irréductibles fanatiques, distributeurs de la marque à Saint Ouen, ont décidé de tenter l’importation : pour l’instant, l’homologation a été refusée, la faute à des décibels encore trop présents, mais l’espoir est encore permis avec un nouveau passage d’ici quelques temps !
Texte: Raphaëlle Baut (Miss280ch)
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’Adrenaline Day effectué par Raphaëlle sur son site: Miss280ch à l’Adrenaline Day
Une petite vidéo pour la route… et surtout le son !
Photos: Raphaëlle Baut et Paul Clément-Collin