Fiat Coupé : le squale rital
J’avoue, Fiat n’est pas vraiment ma tasse de thé. Souvent pour des mauvaises raisons, sûrement avec un brin de snobisme, mais je sais reconnaître mes torts (lire aussi : Fiat Barchetta). D’ailleurs, après nous avoir vendu du vent (avec la Tipo), ou du rustique (la Panda), la Fiat dans les années 90, se décide à nous vendre du rêve.
La Barchetta en est un exemple, mais le plus flagrant reste le Coupé. Il faut dire que si la Barchetta respectait une certaine tradition Fiat pour le charmant cabriolet deux places, façon « Dolce vita », le Coupé lui, arrive comme un pavé dans la mare, avec son look de Squale, ses éraflures stylistiques sur les flancs, ses phares rond à l’arrière, globuleux à l’avant, avec son sourire carnassier et ses teintes flashy.
Le Coupé est l’oeuvre du controversé Chris Bangle, jeune designer à l’époque et qui s’épanouira ensuite chez BMW (on aime ou on aime pas, lire aussi: la controverse Bangle) : pour moi, ce premier jet est un coup de génie inégalé depuis. A l’intérieur, c’est Pininfarina qui se charge de la déco, avec des rappels de métal coloré identique à la teinte de la carrosserie. L’ensemble est, à mon goût, très séduisant.
Mieux, sous le capot, on trouve des moteurs de feu. Enfin, pas tous. La gamme commence avec un 4 cylindres (qu’on trouve aussi sur la Barchetta) 1,8 litres 16 soupapes de 130 ch, pas de quoi s’esclaffer. Mais ensuite, on passe aux 5 cylindres 2 litres, l’un de 147 ch déjà vu sur les Bravo/Brava, l’autre, très enthousiasmant lui, de 220 ch grâce à la suralimentation.
Le coupé sera vendu de 1994 à 2000 à plus de 72 762 exemplaires, et se négocie encore à des tarifs très doux, autant dire peanuts par rapport au plaisir qu’il procure. Sa ligne sans doute trop originale à sa sortie vaut désormais le détour, à l’heure où bien des voitures se ressemblent.