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Citroën C-Airscape : quand Citroën nous faisait rêver d'une C5 Cabriolet

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 05/05/2017

Malgré une certaine affection portée à la Citroën C5 première du nom (j’en conduis une au jour le jour, lire aussi : Citroën C5 I), il faut bien l’admettre : elle n’étais en aucun cas un prix de beauté. Son héritière, la C5 II, adoptera ensuite un style beaucoup plus réussi, à défaut d’être hyper sexy. Et pour présenter les nouvelles lignes de sa berline, Citroën eut l’idée en 2007, à Francfort, d’en présenter une version cabriolet carrément aguichante : la C-Airscape.

Sa présentation en Allemagne n’était pas un hasard : il s’agissait (et encore aujourd’hui) d’un marché friand de berlines 3 volumes, et Citroën tenait à montrer une image d’élégance et de luxe que la marque tentait encore de maintenir dans sa gamme avec notamment la C6 (lire aussi : Citroën C6). Non seulement l’Airscape dévoilait les lignes générales de la future berline, mais elle mettait carrément un pied dans le domaine réservé des constructeurs allemands premiums, celui des grands cabriolets 4 places (et de Saab, encore présent sur ce créneau de façon marginale). Cette grande Citroën avait d’ailleurs sous certains angles un air d’Audi A5, dont la version coupé venait de sortir, et dont le cabriolet n’apparaîtra qu’en 2009. Pour bien insister sur le caractère luxueux, Citroën allait se servir de son passé et offrir aux yeux des visiteurs une superbe sellerie « bracelet » que l’on retrouvera plus tard sur les futures DS3, 4 et 5 (lire aussi : Quel avenir pour DS ?).

Particularité de ce grand cabriolet : sa capote était un mix entre toile et toit rétractable en dur. Ainsi les arches étaient-elles rigides, tout comme une partie du toit au dessus du pare brise était, elle, en verre. A l’époque, la mode était encore au « coupé-cabriolet », mais le « tout en dur » avait tendance à donner un « gros cul ». Ce « non choix » de la firme au Chevron permettait à la C-Airscape de présenter un profil très réussi, et plutôt aérien malgré la taille de la voiture.

Pour réaliser ce toit, ce fut chez Heuliez que Citroën alla frapper. La firme picto-charentaise avait déjà glisser à Peugeot le concept de la 206 CC (lire aussi : Peugeot 206 CC). Mieux, elle avait réalisé l’année précédente, en 2006, un concept car pour le compte de Peugeot, la 407 Macarena. Mais contrairement à la Citroën, la Peugeot conservait ses 4 portes. Un joli exercice de style, certes, mais bien moins réussi que l’Airscape.

En cette année 2007, l’heure n’était pas encore au haro sur le diesel. Au contraire, on mettait en avant, y compris chez Citroën, son côté écologique autant qu’économique. Ce fut donc tout naturellement qu’on retrouvait sous le capot de l’Airscape un V6 HDI de 207 ch. Bon on a rêvé mieux comme moteur, mais l’implication de PSA dans ce genre de motorisation rendait ce choix logique.

De toute façon, il semble qu’il n’ait jamais été prévu d’offrir un tel dérivé cabriolet à la C5. En revanche, la rumeur d’un coupé C5 a longtemps couru sans qu’il n’arrive jamais sur le marché. Sans doute la crise économique de 2008 a-t-elle freiné les ardeurs de Citroën dans ce domaine. Dommage en tout cas que cette C-Airscape n’ait pas fini sur nos routes, pour sa ligne d’une part, mais aussi pour sa capote originale.

Sachez en tout cas que la C-Airscape existe toujours, et qu’elle dort gentiment dans le hangar du Conservatoire Citroën à Aulnay sous bois : j’ai pu l’approcher de près !

Pour ceux qui voudraient la voir en action et en mouvement (notamment la cinématique de la capote), voici le petit film de présentation de la belle. Remarquez le côté très « il a la voiture, il aura la femme ».


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