Peugeot 504 Coupé : l'italienne de Sochaux.
Si vous lisez ce blog depuis le début, vous aurez remarqué assez facilement mes influences. Mes souvenirs d’enfance ont largement contribué à façonner mes goûts automobiles. Pour ne rien vous cacher, j’aimais la 504, la trouvant statutaire , élégante et si française (lire aussi : Peugeot 504). Mais lorsque je découvris pour la première fois sa version coupé (je ne vous parle même pas de ma première rencontre avec le cabriolet), j’en tombais aussitôt amoureux, malgré ses origines italiennes.
J’en avais trouvé une à deux pas de chez moi, marron chocolat, V6, superbe, qui m’avait titillé pendant quelques jours. La raison l’emporta, sachant la gloutonnerie du V6 PRV, et cherchant surtout une « daily driver ». Mais je vous l’assure, si un jour je fais fortune, il y en aura une dans mon garage.
Pourtant, la 504 coupé (et encore moins la 504 cabriolet) n’a rien d’un foudre de guerre, avec selon les moteurs, une puissance de 97 ch (2 litres) à 144 ch (V6 2,7)… Ce ne sont pas ses qualités mécaniques qui m’attirent irrémédiablement. Non, juste sa ligne à se damner signée Pininfarina (les 504 coupés et cabriolet furent fabriquées chez le sorcier italien), son parfum seventies avec ses sièges en velours côtelé, sa tendance au marronnasse, ses compteurs ronds et son incongruité dans la gamme Peugeot ultra conservatrice de Peugeot à l’époque.
Peut-être est-ce justement cela qui me plaît : Peugeot, marque si conservatrice, nous a toujours surpris par un coup de génie ou une intuition géniale, qui donneront naissance à la 504 coupé dans les années 70, mais aussi à la 205 GTi dans les années 80, ou la 406 coupé dans les années 90 (lire aussi: Peugeot 406 Coupé). Sérieux Peugeot ? Oui mais pas toujours.
Evidemment, la 504 coupé consomme comme un pilier de comptoir (en pleine crise du pétrole, c’est gênant), mais elle a un look. Les collaborations entre Peugeot et Pininfarina donneront toujours des voitures d’exception. Encore aujourd’hui, sa ligne, bien que datée, séduit. J’en ai vu une dernièrement sur un parking anonyme d’un supermarché qui l’était tout autant et je peux vous assurer qu’elle attirait l’oeil.
Pininfarina fabriquait dans ses usines les coupés et cabriolets, et proposa une version break de chasse, la Riviera (lire aussi: Peugeot 504 Riviera), qui malheureusement resta sans suite. C’est pourtant celle que je désire par dessus tout. Aujourd’hui, la 504 Coupé est devenu une source d’inspiration pour la marque Peugeot, qui n’hésite pas à s’en inspirer pour son concept car e-Legend présenté au Salon de Paris 2018.