YOUNGTIMERS
JAPONAISE
MAZDA

Mazdaspeed MX-5 / Roadster (NB) Turbo : du souffle pour la Miata

Par Paul - 25/07/2022

La Mazda MX-5 (ou Miata, voire Roadster selon les marchés) a rapidement séduit les foules dès sa première version, dite NA, lancée en 1989. Adorable roadster

mazdaspeed mx5 turbo

La Mazda MX-5 (ou Miata, voire Roadster selon les marchés) a rapidement séduit les foules dès sa première version, dite NA, lancée en 1989. Adorable roadster “à l’anglaise” mais dont les origines nippones se voyaient notamment dans sa fiabilité et sa qualité de fabrication, la MX-5 a rapidement comblé le vide créé par la fin des MG, Triumph et autres tenants des roadsters accessibles. Presque dix ans plus tard, une nouvelle génération, dite NB, prenait la relève avec encore et toujours un seul reproche : ce petit roadster aurait mérité plus de watts tant son châssis, allié à sa légèreté et à la propulsion, semblait propice à en donner plus. La première salve fut tirée en Australie avec une rarissime version Turbo de plus de 200 chevaux. Mais deux années plus tard, une nouvelle version développée par Mazdaspeed et dénommée Turbo (tout simplement) déboulait sur les marchés nord-américain et japonais (puis australien). Un peu moins de puissance, mais tout de même plus que les versions classiques. Moteur !

Un léger kit carrosserie, des jantes spécifiques et un becquet arrière distinguent la Mazdaspeed (en plus de son monograme à l’arrière)

La version NB, évolution de la NA perdant au passage ses feux escamotables (dommage !), proposait à l’époque un 4 cylindres 1,6 litre de 110 ou bien un 1,8 litre de 140 voire 146 chevaux pour la version restylée. Avec son équilibre, sa propulsion et sa tenue de route, la MX-5 méritait beaucoup plus de watts. En Australie, on l’avait compris avant tout le monde et pour les besoins du marché intérieur, Mazda fit réaliser en 2002 la MX-5 NBFL (pour Facelift) SP : une petite bombe réalisée par Prodrive et FPV (Ford Performance Vehicle) à 100 exemplaires et mue par un 1,8 litre Turbo de 210 chevaux. La voie était ouverte.

C’est écrit dessus, comme le Port-Salut : MAZDASPEED

mazda mx5 rouge arrière
mazda mx5 rouge cote
mazda mx5 eau

L’expérience australienne inspire la maison-mère

L’initiative de Mazda Australia ne laissa pas indifférents les décideurs de la maison-mère. Au Japon, on se disait bien qu’un modèle un peu plus performant trouverait sa clientèle, particulièrement aux États-Unis. Or depuis 1999, Mazda avait intégré l’écurie, jusqu’alors indépendante, Mazdaspeed pour en faire sa division Performance. Après un premier modèle “vitaminé” dénommé Protégé (jamais diffusé en France), Mazdaspeed allait pouvoir s’attaquer à la MX-5 / Miata.

Mazdaspeed fut donc mandatée pour “dynamiser” la Miata. Sans aller aussi loin que Mazda Australia, Prodrive et FPV, la jeune division de Mazda s’engagea dans la même voie : celle du turbo. Grâce à l’adjonction d’un turbocompresseur IHI, le 1,8 litre d’origine gagnait plus de 30 chevaux pour culminer à 178 canassons. De quoi transformer radicalement le petit roadster et satisfaire ceux qui, jusqu’alors, se sentaient frustrés par ce déficit de puissance.

Un Turbo pour l’Amérique du Nord

La production du nouveau modèle, désigné Mazdaspeed MX-5 Turbo, commença au milieu de l’année 2003 (pour l’année modèle 2004). À l’origine, ce modèle n’était destiné qu’aux marchés nord-américains (USA et Canada). Outre son turbo, la Mazdaspeed s’offrait de nouveaux amortisseurs Bilstein et des pneus plus larges. Rapidement, le modèle fut décliné au Japon sous le nom de Roadster Turbo. En 2004, c’était au tour de l’Australie de recevoir sa propre version, dénommée Mazda MX-5 SE (sans référence à Mazdaspeed), mais au moteur “dégonflé” à 162 chevaux (pression du turbo moins forte, allez savoir pourquoi).

Mazdaspeed : un signe qui ne trompe pas

Pour l’année modèle 2004, 4 000 exemplaires de la Mazdaspeed furent construits pour le marché nord-américain (nombre inconnu pour le Japon), mais la production baissa fortement l’année suivante à 1 428 unités : en cause, l’incendie violent de l’usine japonaise située à Hiroshima. La voiture ne sera produite que durant deux millésimes, faisant d’elle une véritable rareté. Évidemment, la Turbo est plus courante que la SP australienne, mais elle reste aujourd’hui plutôt rare et surtout peu connue dans nos contrées européennes.

 

mazda mx5 virage

mazda mx5 rouge capote
mazda mx5 moteur
mazda mx5 profil

Toujours est-il que si vous croisez, sur les sites bien connus de petites annonces, une MX-5 Turbo, il ne s’agit pas forcément d’une erreur ou d’une arnaque mais sans doute d’un modèle importé des USA. Il portera évidemment le monogramme Mazdaspeed (à droite, près du feu arrière) et devrait vous faire contacter rapidement votre banquier pour saisir cette rare occasion d’un charmant roadster japonais doté d’une cavalerie digne de ce nom



Texte : Paul

CarJager recommends

undefined
Mazda MX5 NBFL SP : la rare et performante Mimix australienne
La Mazda MX-5 est une voiture à l’aura particulière, et qui exerce encore une certaine fascination chez les amateurs de voitures (lire aussi : Mazda MX5). C’est l’une des rares japonaises que je connaisse qui fasse l’unanimité. Sans doute est-ce parce qu’elle a relancé le genre très britanniques des roadsters à une époque où plus personne n’y croyait.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 09/09/2022
Read more
undefined
Mazda MX-5 NA : japonaise à l’anglaise
Parfois, le courage, l’ambition, la « vista » ou tout simplement l’écoute du marché permet à un petit constructeur de créer un marché, ou de le relancer. On croyait l’époque du roadster à l’anglaise terminée, enterrée avec les années 70. Et pourtant, une marque automobile japonaise, sise à Hiroshima (une preuve de résilience), n’hésita pas à jeter un pavé dans la mare en lançant en 1989, à contre courant, l’étonnante et ravissante Mazda MX-5 !
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 05/08/2022
Read more
undefined
Mazda 929 Coupé : bizarrerie japonaise
J’apprécie les véhicules japonais des années 80 pour une raison particulière. Cherchant à se faire une place au soleil, ils ont fait quelques produits différents et surprenants au cours de cette décennie. Notamment du côté des coupés « familiaux », un peu délaissés par les Européens (Capri et Manta vieillissantes), au profit des GTI. Les Japonais ont, quant à eux, continué de commercialiser en parallèle ces gammes porteuses d’image, quel que soit le marché. Zoom (zoom zoom) sur l’une des plus bizarres, la Mazda 929 Coupé.
CARJAGER - 25/03/2020
Read more

Selling with CarJager?