Mitsuoka : Les goûts et les couleurs ne se discutent pas
Vous avez sans doute lu cet article sur la Bufori Geneva qui vous donnait une idée du kitsch asiatique. Il existe pourtant bien pire et la Geneva paraît finalement très conventionnelle quand on découvre les productions de l’artisan japonais Mitsuoka.
Créée en 1968, cette officine automobile s’est spécialisée dans la transformation de placides véhicules de grande série (la Nissan Micra, la Mazda MX5 ou Honda NSX) en « interprétation » néo-rétro à l’anglaise. Cette activité rencontre assez de succès pour permettre de salarier 508 personnes. Et nous permet de découvrir le catalogue de cette étrange marque japonaise.
Présentons d’abord la Viewt Mk3 (oui elle descend d’une déjà longue lignée), qui torture les lignes de la Nissan Micra en une sorte de Jaguar MkII en miniature, et qui sera vôtre pour environ 2 millions de yens (prix de base, soit environ 20 000 euros).
La Mitsuoka Ray, de 1997, est moins réussie que la ViewtEncore mieux, vous pouvez vous offrir la Galue Convertible, qui pour une fois ne se sert pas d’une base japonaise, mais américaine. Il s’agit en effet d’une Ford Mustang à la sauce Wasabi, et on imagine mal comment on peut préférer cette version nippone à la version US.
Vient ensuite la Himiko, qui se sert d’une base de Mazda MX5, et qui pour le coup possède un certain charme, avec sa ligne de roadster des années 30 (et dont les phares rappellent une autre britannique, la Morgan Aero 8).
C’est avec l’Orochi qu’on atteint le summum. Cette sportive dérivée d’une Honda NSX propose la vision de Mitsuoka de ce que devrait être une supercar. Ligne torturée, yeux globuleux, rides sur les flancs, rien ne flatte l’oeil. Elle a été dévoilée en 2001, mais la production ne fut officiellement lancée qu’en 2006, et la première Orochi livrée en janvier 2007.
S’en suivront de nombreuse versions limitées, notamment l’Orochi Gold Premium qui ajoute au design original une drôle de peinture « dorée » du plus mauvais goût.