Ferrari 365 GT 2+2 : Grand tourisme au son du V12 !
Etant né en 1975, les Ferrari qui m’ont le plus marqué sont celles de mon enfances et de mon adolescences, et particulièrement celles des années 80 : les 308 puis 328, la Mondial, la 512 puis la Testarossa, les 400 et 412 (lire aussi : Ferrari 365/400/412). Adolescent, j’ai rêvé de la 348 et surtout de la 456 GT (lire aussi : Ferrari 456 GT), dernière Ferrari à m’avoir conquis. Allez savoir pourquoi, car tout cela est très subjectif, j’ai peu à peu trouvé que les œuvres de Maranello perdaient en charme et en beauté pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui : des machines super efficaces mais, à mon sens, sans âme. Alors j’ai commencé à m’intéresser aux Ferrari d’avant ma naissance, plus rondes et plus sensuelles, plus attirantes et plus fascinantes que celles actuelles, au design dicté par une soufflerie.
Je ne sais pas pourquoi, mais les Ferrari à 4 places m’ont toujours fasciné, bien qu’elles soient souvent mal aimées par les puristes. J’ai même désiré la Mondial c’est vous dire (qui, soit dit en passant, a un profil bien plus pur qu’on ne l’a dit). L’une de ces Ferrari pré-1975 qui m’intéresse aujourd’hui, c’est la 365 GT 2+2. Si l’Alfa Romeo Duetto était un os de seiche, que dire alors de cette 365 GT ? Elle est en tout cas la dernière 2+2 aux lignes arrondies, avant l’arrivée de la très anguleuse 365 GT/4 (et de ses descendantes 400 et 412).
La ligne de la 365 GT est due à Pininfarina, qui ne s’est pas raté sur ce coup là : ce grand coupé est à couper le souffle. Il suffit de le regarder pour savoir qu’on a à faire au summum de la gamme Ferrari de l’époque. Présentée en 1967 au Salon de Paris, elle remplace la 330 GT 2+2, mais aussi la confidentielle 500 Superfast. Même si Enzo Ferrari ne voit ces grands coupés que comme un moyen de financer sa scuderia, il ne déteste pas la compagnie des grands de ce monde qui viennent prendre livraison de ces Ferrari altruistes.
En effet, une Ferrari 2+2, loin d’être une sous-Ferrari, révèle l’envie de son propriétaire de partager le plaisir et la passion entre amis ou en famille, et accessoirement de montrer sa réussite. Sous le long capot, on trouve rien de moins qu’un V12 de 4,4 litres développant 320 ch, ce qui n’était pas rien à l’époque, le tout pour un poids de 1580 kg. Largement de quoi conserver des performances très honorables avec enfants et bagages. Imagniez que la belle peut atteindre 245 km/h !
A son apparition en 1967, c’est la plus chère des Ferrari, avec un tarif à plus de 100 000 francs de l’époque (une sacrée somme, le prix de presque 20 2CV, qui en faisait la voiture la plus chère du monde). Cela ne l’empêchera pas de trouver 800 clients jusqu’en 1971. Cela peut paraître peu, mais c’est en fait une sacrée performance pour une auto si chère !
Je m’imagine assez bien au volant de ce grand coupé, à l’intérieur luxueux mais marqué par son époque, tenant le large volant en bois avec des gants en cuir, parcourant la France à des vitesses inavouables. Mais ce n’est qu’un rêve, car aujourd’hui, il faudra débourser des sommes folles pour s’en offrir une, et disposer d’un solide budget entretien. Mais dans la gamme des Ferrari historiques, elle reste abordable (toutes proportions gardées) alors si vous en avez les moyens, n’hésitez pas !