Plymouth Prowler : le "hot rod" moderne !
Lorsqu’est sortie la Plymouth Prowler, j’avoue avoir été estomaqué par le culot du groupe Chrysler. Après la Viper, la Prowler venait revisiter l’histoire automobile américaine de belle manière, encore une fois. Peu de constructeurs européens auraient osé. Cette audace n’empêchera pas la marque Plymouth de disparaître, et les Prowler seront produites sous la marque Chrysler pour la fin de leurs carrière.
Le concept car Prowler fut présenté en 1993, mais ce n’est qu’en 1997 que Plymouth décide de s’en servir pour relancer l’image de la marque alors bien mal en point. La Prowler connut deux périodes de production. Une première, en 1997, lorsqu’elle n’était sensée qu’être une série limitée (457 exemplaires produits, de couleur prune). Puis, devant son succès d’estime, une deuxième période de production (1999-2002, 11 045 exemplaires, en plusieurs teintes). En tout, 3170 exemplaires furent badgés Chrysler.
La Prowler est un hot-rod moderne. Les hot-rods sont une institution aux Etats-Unis, où depuis les années 30, on transforme les voitures de grande série (à l’origine des Ford T) en monstres de la route, moteurs ouverts, roues apparentes, chassis surbaissés et décorations les plus voyantes ou délirantes possibles. La Prowler ré-interprète le style, mais en grande série : on n’est pas à un paradoxe près dans l’industrie automobile. En tout cas le style est plaisant, avec un avant plus fin que l’arrière, ses roues avant indépendantes de la carrosserie, et ses pares chocs flottants. Bien sûr, on ne profite du Prowler qu’à deux, et si l’on voulait mettre quelques bagages de plus qu’un petit sac de change, il valait mieux acheter la remorque conçue spécialement pour lui.
En 1997, le Prowler recevait un V6 3,5 litres de 215 ch, ce qui suffisait pour cruiser à l’américaine, mais s’éloignait de l’idée de puissance démesurée des hot-rods. Pour la deuxième série en 1999, le V6 fut donc poussé à 253 ch, ce qui était déjà mieux sans transformer l’auto en foudre de guerre. De toute façon la voiture est limitée à 190 km/h (180 pour la première série), et dispose d’une boîte automatique comme toute américaine qui se respecte.
Pour en trouver une en France, cela risque d’être assez compliqué, même si certaines ont été importées en Europe à titre isolé. Pour une voiture avec carte grise française, comptez au moins 35 000 euros. La rareté à l’américaine est à ce prix.