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Chrysler LeBaron Executive: quand Chrysler se lance sur le marché de la Limo

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 30/05/2014

Au début des années 80, la limousine « stretched » est à la mode aux Etats-Unis. En 1983, ce marché représente 2500 véhicules, et près de 5000 l’année suivante. A cette époque, aucun des « big three » ne commercialise une limousine, qui reste l’apanage de carrossiers en tout genre, et plus ou moins sérieux.

Chrysler n’entend pas rester à l’écart de ce marché qui semble florissant et exponentiel. Aussi, dès 1982, il étudie la possibilité d’offrir une limousine dans sa gamme en présentant deux prototypes basées sur très classique berline LeBaron, l’Executive Sedan et l’Executive Limousine, un peu plus longue. Le concept est validé, et Chrysler s’allie avec le carrossier du Missouri ASC pour lancer la production de ces deux versions.

En 1983, la production démarre lentement, avec 2 limousines et 9 sedan produites seulement, mais en 1984, près de 594 limousines et 196 Sedan sortiront des chaînes. Pour 1985, seule la limousine est reconduite pour une production de 759 exemplaires. A cette époque, Cadillac a rejoint Chrysler sur le marché en présentant sa Fleetwood 75 Limousine. La Limousine était vendue 26 300 $, soit près de 3 fois le prix d’une LeBaron standard (9500 $), et la Sedan 18 900 $.

Mais dès 1986, le soufflet retombe, et ASC ne produit que 138 Limousines. C’est la fin de l’aventure et Chrysler se retire du marché. Il faut dire que celui-ci n’aura pas explosé autant que prévu, et Chrysler doit faire face à une multitude de petits concurrents créant des limousines sur à peu près toutes les berlines du marché américain, allant même jusqu’à proposer des versions néo-classiques (comme la Baroque Royale, construite par Knudsen Automotive).

En outre, le modeste 2,6 litres Mitsubishi (93 ch) et le 2,2 litres turbo d’origine Chrysler (101 ch) étaient un peu à la peine pour propulser la bête devenu lourde et longue. Ce fut la seule tentative de Chrysler qui ne reviendra plus jamais sur ce marché, laissant le champs libre aux carrossiers de tout poil, comme American Custom Coachworks, Hess & Einsenhardt, O’Gara ou Bradford.

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