YOUNGTIMERS
FRANÇAISE
PEUGEOT

Peugeot 205 Indiana : fausse baroudeuse, vrai collector

Par - 26/05/2018

Il suffit de peu de choses pour qu’une voiture vous marque à jamais, et parfois simplement quelques petites modifications. C’est ainsi qu’au début des années 90, près de chez moi dans le quartier de Passy, je croisais tous les jours une 205 pas banale : une teinte beige sublime (à mon goût de l’époque), un intérieur amusant dans les mêmes teintes « désert » (l’opération « Desert Storm » et la division Daguet restaient encore fraîches dans ma mémoire), mais rehaussée d’un pare-choc chipé à une XS, et de jantes de GTI 1.9 : elle n’était pas d’origine donc, mais m’avait tapé dans l’oeil : la Peugeot 205 Indiana.

Alors que la 205 commençait doucement à devenir une vieille mémère, et que la 106 sortie en 1991 lui taillait sérieusement des croupières, les équipes de chez Peugeot n’hésitaient pas à sortir des séries spéciales pour conserver un niveau de vente correct au « sacré numéro » : Green, Color Line, Style, Look puis plus tard Sacré Numéro justement (en 1994 pour sa fin de vie). Et bien entendu cette Indiana qui contrairement aux autres a laissé quelques traces parmi les fanatiques du modèle.

L’idée était relativement simple : proposer à une clientèle plutôt aisée une voiture joliment décorée, à l’intérieur original, sortant un peu de « l’ordinaire » Roland Garros (lire aussi : 205 Roland Garros) tout en restant plus accessible que « l’opulente » Gentry sortie en 1991 (lire aussi : 205 Gentry). Cette clientèle, certes aisée, n’en était pas pour autant plus âgée, il fallait donc offrir un intérieur assez fun et décalé.

Pour l’originalité donc, la 205 Indiana proposait sa fameuse teinte beige type désert appelée Tropic chez Peugeot. Pour décorer le tout, on lui offrait un joli logo Canyon + Cactus rappelant le désert. Un désert qui n’existe pas dans l’état de l’Indiana aux Etats-Unis, ce qui conduit à penser que le rapport est à chercher auprès du héros Indiana Jones, sans certitude. En tout cas aucune licence n’avait été achetée. Un liseré beige foncé courait le long des flancs tandis que jupes et pare-chocs étaient peint couleur carrosserie. Pour les jantes, on reprit celle de la 205 XS, tandis qu’elle récupérait un toit ouvrant et un essuie-glace arrière (grand luxe).

A l’intérieur, la sellerie était spécifique à la série, d’une teinte beige également et du plus bel effet (c’est sans doute elle qui m’avait fait le plus craquer). Mais clou du spectacle, elle avait des sacoches en guise de vide-poche accrochées aux portes avant, mais aussi au dos des fauteuils avant : ça c’était vraiment le détail qui tue, un truc pas cher mais finalement très marquant et différenciant. Pour le reste, c’était une 205 bien équipée, avec un petit volant type sport, vitres électriques et fermeture centralisée.

Côté moteur, on retrouvait le 1360 cm3 de 75 chevaux finalement tout à fait convenable pour une citadine pesant 840 kilos, sans en faire un foudre de guerre évidemment ! Enfin, elle était disponible en 3 et 5 portes. Lancée en 1992 et produite seulement cette année-là, elle connut sont petit succès à l’époque (on en voyait pas mal à Paris), mais il est difficile de savoir à combien d’exemplaires elle a été construite, sans doute un millier (même si on trouve parfois le chiffre de 3000 qui me paraît un peu excessif, mais pourquoi pas?).

Ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui elle ne court pas les rues, surtout en bon état, et qu’elle est plutôt recherchée par les connaisseurs. Avec son look sympa et un poil luxueux (enfin, si elle a bien traversé les années), l’Indiana peut être une excellente alternative pour qui cherche une 205 collector et pas très chère.


Carjager vous recommande

undefined
Peugeot 405 Mi16 : une GTi chez les familiales
« Ceux qui ont pratiqué les 205 GTi ne sont pas dépaysés : dans la plupart des circonstances la Mi16 réagit globalement comme sa sœur de gamme »
Nicolas Fourny - 06/09/2024
Lire la suite
undefined
Peugeot 504 Ti : sage comme son image
« Développant 104 ch, la 504 Injection n’est plus qu’à quelques encablures d’une DS 21 à carburateur et peut à présent dépasser les 170 km/h »
Nicolas Fourny - 23/07/2024
Lire la suite
undefined
Peugeot 604 limousine Heuliez : l'inaccessible gloire
« Le luxe est bien présent, car il n’est plus question ici d’une production robotisée et standardisée mais d’une réalisation en grande partie assurée à la demande, par des tôliers, des selliers et des ébénistes amoureux de leur travail »
Nicolas Fourny - 18/11/2023
Lire la suite

Vendre avec CarJager ?