YOUNGTIMERS
ALLEMANDE
OPEL

Opel Vectra B i500: la timide sportive signée Irmscher !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 02/11/2015

En Allemagne, on a le culte de la performance, particulièrement automobile, mais aussi du kitsch : c’est d’outre Rhin que nous vient le tuning. Aussi, autour des grands constructeurs que sont BMW, Mercedes, Vokswagen/Audi ou Opel se sont développées des officines plus ou moins officielles pour proposer préparations moteurs, spoilers, jantes, jupes, becquets ou ailerons aux mordus de la vitesse et du « m’as-tu-vu ». Aujourd’hui, on en trouve encore un paquet, du très sérieux Alpina devenu constructeur à part entière (lire aussi : Alpina), Abt oeuvrant pour VW/Audi, AMG devenue filiale de Mercedes, jusqu’aux plus délirants comme Mansory (lire aussi : Mansory).

l'i500 existe en berline et en break !l’i500 existe en berline et en break !

Dans le cas d’Opel, c’est la firme Irmscher qui tient le rôle de préparateur officiel. Créé en 1968 par Günther Irmscher près de Stuttgart, grâce à la revente d’une Opel Kadett de rallye, la société propose accessoires et préparations pour les Opel bien entendu, mais aussi pour d’autres marques. Grâce à un contrat avec la marque de Russelheim pour la préparation des véhicules sportifs, Irmscher prend son envol au début des années 80, tout en restant indépendant (c’est toujours le cas aujourd’hui). Au début des années 90, la firme est en pleine bourre : création d’une usine en Espagne en 1989, lancement de l’Omega 500 Evolution en 1990 (lire aussi : Omega Evolution 500), contrat d’assemblage de la Renault Safrane Biturbo (Hartge s’occupant de la préparation moteur, lire aussi : Renault Safrane Biturbo), bref, on est loin de la petite société des débuts.

i500 02

Si Irmscher se paie le luxe de travailler pour d’autres, elle reste très liée à Opel et s’occupe de lui préparer des « séries spéciales sportives » tout ce qu’il y a d’officielles, présentes au catalogue de la marque au blitz. C’est ainsi que naquit l’Opel Vectra i500 ! Depuis 1995, la Vectra B a remplacé la Vectra A. Cette dernière avait au moins le mérite de proposer dans sa gamme une version 2 litres Turbo à transmission intégrale de 204 chevaux. Mais la Vectra B, elle, reste très sage, avec au sommet de sa gamme le V6 X25XE de 2,5 litres et 170 chevaux. C’est Irmscher qui va s’y coller pour offrir une version sportive de cette nouvelle Vectra.

i500 03

C’est en 1997 que la i500 est présentée. Le V6 2,5 X25XE est modifié pour proposer un peu plus de puissance (195 chevaux), et plus de couple (240 nm). Les suspensions sont elles aussi retravaillées et « typées » sport, avec une garde sol réduite de 20 mm, tandis que l’i500 reçoit des freins renforcés, des jantes BBS de 17 pouces, des pare-chocs avant et arrière retravaillés, des couleurs spécifiques, des sièges Recaro en cuir et des inserts de carbone dans l’habitacle.

L’i500 est proposée en berline et en break, et seulement sur les marchés allemand et suisse. Aucune ne sera officiellement vendue en France. A l’origine, l’i500, comme son nom l’indique, devait être une série limitée à 500 exemplaires, mais malgré ses seulement 25 chevaux de plus, elle rencontra un vrai succès auprès des amateurs d’Opel, et 1300 exemplaires seront fabriqués, répartis en deux séries : la première à partir de 1997, et la deuxième à partir de 1999, bénéficiant du léger facelift de la Vectra B.

i500 04

En 1998, l’i500 servit de base à un modèle véritablement plus exclusif et plus performant, i30 qui, comme son nom l’indique, fêtait les 30 ans d’Irmscher et la création de la 3ème usine de la petite firme à Eisenach. La série est limitée à 30 exemplaires évidemment, ce qui la rend particulièrement rare. Contrairement à l’i500, elle reçoit le V6 3 litres X30XEI (dont est aussi dérivé le moteur de ma Saab, lire aussi : Saab 9-5 Griffin V6 3.0t) porté lui à 220 chevaux.

Si l’on est fan d’Opel, ces modèles sont à collectionner bien entendu. Pourtant, on peut rester dubitatif devant le peu d’amélioration des moteurs de la Vectra. Même en gagnant 25 chevaux, l’i500 reste en dessous des 200 ch, et n’est donc pas particulièrement sportive. Même l’i30 est assez décevant niveau puissance. Restent la rareté, les peintures exclusives, et l’équipement spécifiques : est-ce suffisant pour partir en chasse d’un tel modèle ? A vous de voir : sachez tout au moins qu’il existe !


Carjager vous recommande

undefined
Opel Monza : victime du snobisme
« Cette carrosserie, tout à la fois élégante et fonctionnelle, ne comporte aucune outrance esthétique, ni de fioritures superflues »
Nicolas Fourny - 05/11/2024
Lire la suite
undefined
Opel Tigra : une occasion à saisir ?
Il existe des voitures dont on ne sait pas trop quoi penser. C’est le cas pour moi de l’Opel Tigra « 1ère génération » produite entre 1994 et 2000. Aujourd’hui, son style un peu mou me laisse dubitatif, alors qu’en 1994, j’avais été assez enthousiaste. Il faut dire que c’était assez culotté et novateur de la part du constructeur allemand de sortir un dérivé « coupé » de sa petite Corsa B apparue en 1993. Il semblerait qu’à cette époque, Opel voulait clairement redorer son blason, en proposant la Calibra dès 1990 ou l’Omega Lotus à la même époque.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 21/08/2022
Lire la suite
undefined
Opel GT / Saturn Sky : le roadster malchanceux
Dans les années 2000, il était encore courant de voir, au sein de la gamme d’un constructeur généraliste, des véhicules de niche séduisants et à l’aspect sportif (ou dans l’esprit sportif en tout cas). Chez le constructeur allemand Opel, alors encore dans le giron de General Motors, on décida donc de poursuivre dans la voie du cabriolet hédoniste en ressuscitant l’appellation GT, autrefois utilisée par un joli coupé surnommé “Corvette européenne”. Mondialisation oblige, l’Opel GT sera déclinée sous plusieurs marques du groupe.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 15/08/2022
Lire la suite

Vendre avec CarJager ?