MG Metro Turbo : une alternative aux GTi ?
En ce début des années 80, British Leyland, la maison mère d’Austin-Mini, MG, Jaguar et Rover, n’est pas à une bêtise près. Pour soi-disant remplacer la Mini, qui restera quand même au catalogue, Austin sort la Metro, une citadine 3 portes aussi inconfortable que son aînée, et qui n’arrivera jamais à s’imposer à l’heure où les Golf et autres 205 apparaissent et révolutionnent le marché.
Pour ne pas laisser le terrain à ses adversaires français ou allemands, British Leyland ressuscite une marque qu’elle avait tuée peu de temps auparavant en 1980, MG, qui sera désormais le logo des anglaises « survitaminées ». Stratégie marketing hasardeuse, car il faut bien l’avouer, pour beaucoup MG reste un constructeur de roadsters à l’anglaise, pas de petites GTI aussi performantes fussent-elles.
Une autre MG 1300 !Et d’ailleurs peut-on parler de performance ? La MG Metro dispose d’un moteur dépassé de 1,3 litre de cylindrée, à carburateur, et développant 71 ch (celui là même qu’on retrouve dans la Mini Cooper bien plus mythique). On est bien loin des 105 ch de la Golf Gti. Certes, elle a le look Gti, mais sans les performances.
Ca va déjà beaucoup mieux avec un Turbo !Conscient du faible sex-appeal de sa Metro, MG corrige le tir avec la version Turbo, qui sort en octobre de la même année 1982. Cette fois-ci, c’est Lotus qui s’y colle pour donner un peu de tonus au vieux 1,3 litres. Après être passé du côté d’Hethel, le petit moulin donne 94 ch, ce qui est déjà nettement mieux (la voiture est légère, seulement 838 kg). Sur ses flancs, la MG arbore fièrement son logo accolé au mot « turbo », signe de puissance en ce début des années 80. Sur les 142 165 MG Metro fabriquées, 21 968 seront des Turbo (et 120 197 des MG Metro 1300), preuve d’un certain succès malgré une rude concurrence.
La Turbo se fait plus discrète en bleu !A l’heure où les prix des 205 Gti s’envolent, la petite MG Metro Turbo peut être une alternative intéressante. Attention cependant, elle reste une anglaise du début des années 80, avec tout ce que cela suppose comme emmerdes possibles, mais aussi une mécanique éprouvée et connue des nombreux spécialistes de la Mini. Si l’envie de rouler british et original vous tente ?
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