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Lotus 340 R : une voiture de course pour la route !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 07/06/2014

On aura beau gloser sur les rêves de grandeurs de Romano Artioli qui, après avoir relancer Bugatti s’offrit la marque Lotus en 1993, c’est en quelque sorte à l’italien qu’on doit le renouveau de la marque de Colin Chapman à la fin des années 90. Si la faillite du groupe Bugatti obligea à revendre Lotus au constructeur malaisien Proton, la marque avait été remise sur les rails grâce à l’Elise, présentée au salon de Francfort de 1995.

340R 05

L’Elise revenait, après l’Elan « M100 » décriée par les puristes (lire aussi : Lotus Elan M100), aux principes chers à Lotus : propulsion et légèreté (740 kg). Mais pour rester dans une gamme de prix contenue, le moteur de l’Elise étaient alors un peu légers (118 ch). Les ingénieurs de Hethel cherchèrent donc à présenter une version plus « explosive » et « spectaculaire », présentée en 1998 au salon de Birmingham : la 340R.

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L’origine de ce nom est assez amusante : 340 devait être la puissance de l’engin rapporté à la tonne. Pourtant, impossible d’obtenir plus de 177 ch du 4 cylindres 1,8 ch d’origine Rover. Pour atteindre cet objectif, il aurait fallu concevoir une voiture pesant 500 kg. Impossible, la 340 R n’arriva à descendre qu’à 675 kg (ce qui n’est déjà pas bien lourd).

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Pour ne pas avoir à changer de nom, et à trop se désavouer, Lotus trouva une parade : limiter la production à 340 exemplaires, justifiant alors l’appellation 340R. Une chose est sûre en tout cas : la 340R impressionne ne serait-ce que par son look. Autant dire qu’elle ne ressemble en rien à sa sœur Elise, avec ses flancs transparents, ses roues hors de la carrosserie avec garde-boues intégrés, son pare-brise très bas et ses deux arceaux de sécurité. On dirait une vraie bête de course, et malgré l’objectif manqué du 340ch/tonne, la voiture est d’une efficacité redoutable, et bénéficie d’un excellent rapport poids/puissance.

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En fait, il s’agit quasiment d’une voiture de course homologuée pour la route. Mais sa production limitée à 340 exemplaires en fait un modèle très rare, et comme disait l’autre « ce qui est rare est cher ». En gros, vous faire plaisir avec la Lotus 340R vous demandera environ 40 000 euros (un peu moins pour une version anglaise), et surtout beaucoup de patience pour en dénicher une. Allez, courage.

Lire aussi :Les Bugatti sous Artioli


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