Lada/Vaz 2131 : Niva version longue !

Si en France, nous n’avons eu droit qu’à la basique version 3 portes 2121 (même si Jacques Poch en fit le premier un dérivé cabriolet appelé Plein Soleil), les Russes eux purent profiter, à partir de 1993, d’une version 5 portes beaucoup plus familiale, portant le doux nom chiffré de 2131 ! Oui, les russes ont le sens du marketing et des noms qui pètent !

Beaucoup d’occidentaux, et même de russes, se sont moqués des productions de Togliatti mais le Niva a toujours réussi à traverser les critiques et à gagner l’estime des plus obtus grâce à ses exceptionnelles qualités de franchissement, sa simplicité, sa rusticité, et sa capacité à résister aux basses températures : résultat, il a toujours fait un carton en zone de montagne, et aujourd’hui, rouler en Niva relève même d’un certain dandysme. Comme quoi !

C’est sans doute ce que se sont dits les dirigeants d’AvtoVaz en ce début des années 90 : puisque le Niva continue à séduire encore et encore, pourquoi ne pas proposer à ses clients russes une version plus polyvalente et plus familiale, avec 5 portes donc ! En outre l’allongement du châssis (enfin, de la « monocoque » pour être plus précis) pourrait permettre d’offrir d’autres versions, utilitaires celles-là, et de s’élargir le marché. Aussitôt dit aussitôt fait. En 1994 apparaissent donc deux versions : 2129 (long, 3 portes qui bientôt sera dérivé en versions pick up), et 2131, qui, outre sa version civile à 5 portes, aura des dérivés ambulances (213105) à partir de 2000.

La France n’eut jamais droit au 2131 pour des raisons de normes (et sans doute aussi d’absence de marché), alors qu’un importateur privé en Allemagne, grâce à la souplesse d’homologation des Tüv, en vendra quelques exemplaires. Au Canada, quelques exemplaires du pick up 2129 seront importés par LadaCanada, avant de cesser son activité en 1998 (lire aussi : Lada Signet).

Les 2131 (comme les 2129) reçurent tout d’abord le 1.7 litre de 81 ch tout nouveau tout beau issu d’une collaboration avec GM, un 2 litres de 100 ch (oui oui), ainsi que le 1.9D d’origine PSA de 64 ch. A partir de 1998, c’est le 1.9 TD toujours de PSA et 92 ch qui prend le relais. Pour ce qui est du reste, la finition est assez proche de celle des Niva classiques (même si certains reçurent la fermeture à distance des portes… avant uniquement). Côté ligne, force est de constater que l’allongement (la voiture fait 4m22) gâche un peu la ligne intemporelle du Niva. De même son empattement plus long réduit un peu les capacités tout terrain de la bête, perdant en agilité ce qu’elle gagne en espace intérieur.

N’espérez pas en importer une en France puisqu’elle n’y est pas homologuée, mais si vous disposez d’une adresse en Allemagne ou en Angleterre vous permettant de l’immatriculer, vous pourrez facilement épater vos amis qui croiront avoir abuser du Rosé à l’apéro en voyant débarquer votre bestiole russe. Surtout que neuve, en Allemagne, elle ne valait « que » 14900 euros en 2011. Alors imaginez le prix en occasion en Russie ou ailleurs ?