Nissan Figaro : Figaro si, Figaro La
L’idée m’est venue d’écrire cet article car, contre toute attente, j’ai vu ce modèle rare sur nos routes françaises (et en conduite à droite évidemment) sur le Cours National, l’artère centrale, névralgique, de cette belle ville de Saintes, en Charente Maritime (sous-préfecture s’il vous plaît). Voilà longtemps que je connaissais l’engin par l’entremise de journaux spécialisés, mais je ne m’attendais pas croiser la bête dans cette ville de province aux charmes bourgeois, rarement fréquentée par les excentricités automobiles. Et pourtant…
En ce jour de printemps dernier, devant le tribunal, elle apparaît devant moi, la Nissan Figaro. Vert amande comme sur les photos, je dois dire qu’elle accroche l’oeil, et qu’elle pourrait ravir la vedette à la Fiat 500 ou à la Mini si mes amies la connaissaient, et surtout si elle n’était pas si rare dans nos contrées. La Nissan Figaro n’y paraît pas comme cela, mais elle a été présentée au Salon de Tokyo en 1989. Son style néo-rétro lui fait traverser les années sans soucis, puisqu’elle était déjà « vieille » à sa naissance.
Elle sera produite par une filiale de Nissan, dédiée aux projets spéciaux ou aux petites séries, qui produisit notamment l’amusante Pao. Seules 4 couleurs étaient disponibles , une pour chaque saison (vert amande pour le printemps, rose pour l’été, marron clair pour l’automne et grise pour l’hiver), et seulement 20 000 exemplaires furent produits par la firme japonaise. Quelques modèles furent exportés en Grande Bretagne et Eric Clapton en posséda une. Le nombre limité d’exemplaires proposés outre-manche obligea à l’organisation d’une loterie. Par le truchement des homologation à titre individuels, quelques rares exemplaires (au moins un semble-t-il puisque je l’ai vu) rouleraient en France.
Issue de la catégorie de Kei Cars au Japon (des petites autos aux petits moteurs fiscalement avantagées au pays du soleil levant) sans en être une (elle ne respecte pas les limitations légales de cette catégorie, et est basée sur la Micra), l’auto est petite, n’a que deux petites places à l’arrière, et n’est pas entièrement découvrable. Son petit 4 cylindres de 988 cm3 ne développe que 76 ch mais s’avère suffisant pour le poids contenu de la voiture (810 kg). Le hic désormais ? Sa côte, car sa relative rareté en fait un objet recherché. Aux alentours de 12 000 euros pour un exemplaire en bel état.
Photos : Nissan France