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Ferrari Enzo : l'ultime hommage au créateur !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 25/07/2014

Je vais faire hurler certains ferraristes, mais je n’aime pas LaFerrari. Son nom me semble ridicule et prétentieux, et surtout, je n’aime pas son style. D’ailleurs j’accroche de moins en moins avec le style Ferrari en règle générale. Je regrette la pureté des lignes d’une 456 GT (lire aussi : Ferrari 456 GT) et quand je vois celles de LaFerrari, je n’y vois qu’outrance des lignes et tentatives décevantes de ressembler à une Formule 1. Le plus dur, c’est souvent de faire simple, ce que n’arrive pas à faire à nouvelle supercar de Maranello.

A contrario, l’Enzo est l’aboutissement, à mon sens, du style Ferrari tel que je l’aime. Avec cette supercar, on touche au sublime. Peut-être Ferrari aurait-elle du s’arrêter sur ce bel hommage à son fondateur sans chercher à aller plus loin. Une fois la perfection atteinte, difficile de faire mieux. Vous me direz alors que LaFerrari est plus performante encore. Mais je vous répondrais qu’à ce niveau de performance, on n’est plus à un dixième de seconde près.

L’Enzo est apparue en 2002, à Tokyo puis au Mondial de Paris. Il aura fallu 4 ans aux ingénieurs et stylistes de Ferrari pour donner une héritière à la F50. Sa ligne, superbe, est due à Pininfarina et à son designer japonais Ken Okuyama, et à l’arrière un exceptionnel V12 de 6 litres de cylindrée et 660 ch, permettant un 0 à 100 km/h en 3,65 secondes, et une vitesse maxi de plus de 350 km/h. Avouez que plus, ce serait presque trop. Son développement aura été suivi par Michael Schumacher himself !

Ferrari applique à sa supercar le principe de la rareté : 399 exemplaires numérotés, et pas un de plus, produits de 2003 à 2005. Pas un de plus ? En fait il existe un 400ème exemplaire, fabriqué spécialement à la demande du boss de Ferrari, Luca di Montezemolo, et vendu aux enchères par Sotheby’s au profit des œuvres du Vatican. Elle sera vendue 950 000 euros (alors que l’Enzo vaut 675 000 euros au catalogue).

Aujourd’hui, une Enzo vaut plus cher que neuve, sa côte tournant aux alentours de 800 000 euros, et les transactions se font rares. Autant dire qu’il faudra vous armer de patience et avoir un compte en banque bien garni pour vous offrir cette supercar. A moins que vous soyez déjà sur la liste des futurs 499 propriétaires de LaFerrari (moyennant un chèque de 1,2 millions d’euros). Vous savez déjà laquelle je choisirais, et ce ne sera pas par pingrerie.

Lire aussi : Ferrari F50


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