Ferrari 348 Elaborazione by Zagato : on ne peut pas tout réussir
J’avoue avoir toujours été sensible au style particulier de Zagato, particulièrement sur la Aston Martin. Mais j’avoue aussi ne pas toujours tout trouver de bon goût chez le designer italien. J’en veux pour preuve cette drôle de voiture prévue pour Nissan, l’Autech Stelvio (lire aussi : Autech Stelvio). Autant dire que chez l’ami Zagato, il y a à boire et à manger.
Lorsqu’en 1989 sortait la Ferrari 348 (lire aussi : Ferrari 348) je l’avais trouvé superbe, une sorte de Testarossa en miniature. Alors imaginer une déclinaison Zagato ça m’enthousiasmait pas mal. Mais ça, c’était avant le drame. Car avec la 348 Elaborazione, c’est la catastrophe automobile qui nous est présentée.
Quoi, Zagato, ce carrossier que j’adore et que j’adore détester, tombait dans le tuning ? Pire, dans le mauvais tuning ? Car il faut bien le dire, son travail sur la 348 n’apporte pas grand chose, si ce n’est dénaturer le dessin. On y trouve certes un peu de modernité qu’on retrouvera sur la F355, avec un peu plus de rondeurs dans les traits, mais pour le reste, c’est très moche, pardonnez-moi. La seule vraie innovation : rendre apparent le V8 !
Mais quand on a de l’argent et que l’on recherche l’exclusivité, on est prêt à tout. Entre 1991 et 1992, Zagato proposa donc à ses clients de modifier leur 348 en « Elaborazione », sans pour autant toucher à la mécanique (ce n’est pas son domaine au bougre). Malgré des prévisions de 22 exemplaires, ce seront seulement 10 clients qui modifièrent ainsi leur voiture. C’est déjà presque trop !
Enfin, malgré tout ce que j’en dis, cette 348 Elaborazione Zagato a toute sa place sur Boîtier Rouge, par sa petite histoire, le nom de son géniteur, son origine (Ferrari), et surtout sa rareté. Après comme on dit, les goûts et le couleurs hein !