Epoqu'Auto 2018 : le passage obligé de l'amateur d'automobiles de collection
L’année dernière, Epoqu’Auto avait été l’occasion d’un road trip basé sous le sigle du chevron, invité par Citroën à piloter CX TGI GIGN ou Prestige, voire même avec la XM du commissaire Navarro. Cette année, c’est en partenariat avec CarJager, la start-up de l’automobile de collection, que Boîtier Rouge s’est rendu sur le salon lyonnais. L’occasion de vous donner envie de vous y rendre ce week-end, avec un avant-goût de l’ambiance si particulière qui y règne.
Car si Rétromobile est une sorte de musée éphémère de voitures extraordinaires mais inaccessibles (une définition piquée à Vincent, propriétaire d’une étrange Autobianchi Y10 Turbo « AC », entre autres), Epoqu’Auto est à voir comme un salon plus intime, plus convivial peut-être, moins « grande messe » en tout cas. Il en résulte une diversité d’automobiles laissant la place tant à la « haute collection » qu’aux voitures populaires ou Youngtimers.
Preuve que le patrimoine automobile commence à intéresser les marques, Peugeot, Citroën, DS ou Renault sont bel et bien présents sur de larges stands laissés à la disposition des Clubs mais pas seulement : Renault, qui fête ses 120 ans, dispose de deux espaces, l’un pour les modèles « clubs », l’autre pour célébrer les 120 ans de la marque. La marque « locale », Berliet, grâce à sa dynamique fondation, présente évidemment des camions d’antan, dont le mythique Stradair.
Les marques disparues bénéficient elles-aussi d’une belle exposition. Pour rester en France, Panhard & Levassor s’offre malgré sa disparition en 1965 une superbe exposition rétrospective, avec une belle Pichon Parat Tigre, une PL17 Cabriolet, une Dyna Junior, et bien entendu une 24 CT (entre autres).
A côté de ces « expositions », on trouve ce qui fait le sel de la voiture de collection : la franche camaraderie sur tous les stands, pour la plupart dédiés aux clubs, où les déjeuners se font à la bonne franquette, charcuterie et vin rouge. Il faut fouiller pour tomber sur des pépites, parfois cachées au fin fond d’un hall. On découvre alors des voitures oubliées, comme cette CG (Chappe et Gessalin) Cabriolet à moteur SIMCA et au logo dessiné par Uderzo, ou une Honda S800 de compétition ressemblant à un jouet.
Parfois, il faut aussi se concentrer pour dénicher l’auto « décalée » telle qu’on l’aime. Lamborghini, à l’entrée du salon, expose pléthore de modèles, et si l’on ne fait pas attention, on peut échapper à cette P140 au milieu des Countach et Diablo plus mainstream : ce prototype présenté en 1989 et dessiné par Gandini s’équipait d’un moteur V10 (déjà!) et devait être la « baby Lambo ». Il faudra attendre la Gallardo pour avoir une entrée de gamme frappée du taureau (lire l’histoire: Lamborghini P140).
Au milieu des Countach et autres Diablo se cache le prototype P140 qui aurait pu être la « baby Lambo » à moteur V10Ailleurs, en étant attentif, ou pourra se délecter de deux exemplaires parfaits de Peugeot 205 signés Dimma Design, dont le prototype en parfait état doté de son intérieur cuir beige grand luxe. Avec un peu de chance, vous pourrez tomber sur le nouveau patron de Dimma, un authentique passionné qui saura vous expliquer les méandres de l’histoire compliquée du petit préparateur belge homologué par Peugeot.
La toute première Peugeot 205 Dimma Design avec son intérieur cuirLes passions des uns n’étant pas toujours celles des autres, chacun trouvera son bonheur parmi les avant-guerre, les « classiques », les youngtimers voire même les collectors récents (la Renault Avantime étant présente en force grâce à son dynamique club prêt à défendre et à expliquer son modèle fétiche). Pour découvrir tout cela, il suffit de vous rendre au parc des expositions Eurexpo près de Lyon, jusqu’au 11 novembre 2018 au soir.
Renseignements : Epoqu’Auto