Bienvenue à Baur : petite histoire du carrossier allemand
Dans vos souvenirs, il y a toujours eu dans la gamme de BMW un cabriolet série 3, quelque soit la génération (E21, E30, E36 et suivantes). Et vous avez raison. Depuis la 1600, est proposé un cabriolet à arceau rigide et capote souple, sans distinction particulière de marque.
Pourtant, en achetant à l’époque (et jusqu’en 1986, on le verra plus tard) un cabriolet série 3, vous achetiez en fait une Baur, fabriquée à Stuttgart (le fief de Mercedes) et non à Munich chez BMW. Les liens entre Baur et BMW sont lointains, puisque le carrossier a commencé à travailler avec la firme à l’hélice dans les années 30.
Dans les années 70, BMW est en plein renouveau, et se forge petit à petit l’image de marque qu’on lui connaît aujourd’hui. La nouvelle série 3 est un succès, mais le marché du cabriolet semble trop petit pour assumer le développement complet d’un modèle prévu pour un petit volume. C’est donc à son partenaire carrossier Baur que BMW fait appel. Baur développera alors un modèle à arceau rigide, totalement ou en partie découvrable, qui sera vendu dans les concessions BMW (de la 316 à la 323). La E30 reçoit le même traitement et est proposée dans une version Baur jusqu’en 1986.
Cette année là, BMW, alléché par le marché du cabriolet qui se développe au delà de toute espérance, décide de proposer sa propre version. Et avec des moyens autrement supérieurs à Baur, développe un vrai cabriolet, sans arceau, à la ligne fluide. L’E30 est entre temps devenue la coqueluche des golden boys des années 80, et représente l’accessoire indispensable du jeune cadre supérieur désireux d’afficher sa réussite, et il était temps de lui offrir un vrai cabriolet.
C’est la fin des Baur distribués par BMW, mais le carrossier continuera de proposer ses versions à arceau rigide à une clientèle fidèle. BMW n’oubliera cependant pas son fidèle partenaire et lui confiera la production du chassis en acier galvanisé de sa futuriste Z1 (1988-1991, lire aussi: BMW Z1).
En 1992, alors qu’apparaît dans la gamme BMW la série 3 E36, Baur lance une version Landaulet (cabriolet 4 portes, voir : C’est quoi un Landaulet !), mais ne connaîtra plus jamais les même volumes de production qu’au début des années 80.
Baur fait désormais partie du groupe d’ingénierie automobile IVM Automotive (appartenant au groupe suédois Semcon), et proposa en 2002 sa vision d’un mercedes Classe G Landaulet.