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Bentley Dominator : le premier SUV de Crewe

Par - 04/08/2022

Bentley nous promet son premier SUV pour 2016 (ndlr : depuis la rédaction de cet article, le Bentayga est sorti, lire aussi : Bentley Bentayga). Basé sur la plate-forme de l’Audi Q7, du Volswagen Touareg et de la Porsche Cayenne, il sera, on l’espère, un peu moins laid que le concept EXP 9-F que Bentley nous présenta à Genève en 2012 (ndlr : bah c’est raté). Premier ? Pas tout à fait puisqu’un premier engin à 4 roues motrices portant le blason ailé de la firme de Crewe fut produit à 6 exemplaires en 1996.

Bentley à cette époque appartenait toujours au groupe anglais Vickers, tout comme Rolls Royce, et n’approchait même pas en rêve les chiffres de production actuels. Aussi lorsque de riches clients tels que le Sultan de Brunei lui payaient cash des productions exclusives, la firme anglaise s’éxécutait. De nombreuses Bentley « spéciales », recarrossées ou bien dérivées de concept-cars aboutiront dans la fabuleuse collection du Sultan. Bentley ne fut pas la seule marque à bénéficier de ses largesses, Aston Martin réalisant aussi quelques modèles spéciaux pour lui par exemple, tout comme Ferrari (lire aussi : Aston Martin Les Vacances et Ferrari Venice).

En ce qui concerne le Dominator, contrairement aux autres modèles de Bentley réalisés pour le compte du Sultan, il fallait créer un modèle totalement nouveau, bénéficiant d’une transmission intégrale. La commande était explicite : disposer d’un véhicule tout terrain, luxueux et puissant, portant le badge Bentley.

Pour réaliser ce modèle, Bentley frappa à la porte de son compatriote Land Rover, qui venait de sortir en 1995 un nouveau modèle de son SUV haut de gamme Range Rover, sous le nom de code de P38 (lire aussi : Range P38). C’est donc sur cette base que les ingénieurs de Crewe réalisèrent 6 exemplaires de ce 4×4 ultra-luxueux, tout en tentant de conserver un certain style Bentley. On y voit clairement l’influence du concept-car Java présenté en 1994, et que le Sultan aimait suffisamment pour en commander toute une gamme, du cabriolet au break en passant par un coupé.

Difficile pourtant d’en conserver la finesse du trait avec une garde au sol sur-élevée telle que celle du Dominator. J’ai du mal à dire si j’aime sa ligne, elle me fait parfois penser au Metrocab, le rival du Blackcab de London Taxi (lire aussi : Le retour du Blackcab). Bien évidemment le Dominator est équipé du fameux V8 6 ¾ de puissance « suffisante », même pour les 2 tonnes de la bête.


Au total, les 6 Dominator furent facturées 20 millions de £, soit plus de 3 millions par exemplaire. Ils ne sortent que très peu de la collection du Sultan. Pourtant, on raconte que le boss actuel de Bentley, Wolfgang Durheimer, en emprunta un au Sultan lorsqu’il était directeur de la R&D de Porsche, afin de l’examiner de plus près lors de la conception de la Porsche Cayenne. Il envisageait déjà à l’époque une déclinaison Bentley, qui n’arrivera finalement que bien plus tard !

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