Zeonic Toyota Auris : tout droit sortie d'un Japanim'
Ceux qui me connaissent le savent, je suis ce qu’on peut appeler un geek dans toute sa splendeur, amateur de sujets parfois un peu « perchés » comme l’automobile bien évidemment (surtout par les temps qui courent), de cinéma, de musique, mais également, comme beaucoup de gosses de la génération Club Dorothée, d’animation japonaise. Et c’est lors de mes tribulations japonisantes que j’ai découvert cette voiture, digne d’un anime (et pour cause !)
Remettons-nous un peu dans le contexte culturel japonais. Mobile Suit Gundam est probablement la licence d’animation la plus adulée au Pays du Soleil Levant. Depuis 1979, les séries se sont succédées, soit dans le même Univers, soit dans des univers alternatifs, mettant en scène des robots géants dans des combats terrestres ou spatiaux dantesques. Mais dans ce cas précis, c’est l’univers de la série d’origine qui nous intéresse. En l’an 79 du Siècle Universel (2079 suivant notre calendrier actuel), l’homme a colonisé l’espace depuis maintenant bien des années et l’une des colonies (autoproclamée Duché de Zeon) déclenche une guerre d’indépendance, lançant un équivalent de Troisième Guerre Mondiale.
Toyota dans tout ça ? Eh bien, Toyota a signé des accords avec le Duché de Zeon… si ! L’Auris s’offre ainsi en 2015 un accastillage on ne peut plus personnalisé. Elle se pare de couleurs spécifiques reprenant celle des Zaku (les robots géants) du Duché de Zeon, vert « armée » et rouge, comme celui de Char Aznable, l’as des as du Duché. En sus, elle peut se voir montée sur des jantes avec des inserts de couleur ton carrosserie, et affublée de pare chocs retravaillés, de logos spécifiques à la place des badges Toyota, d’un intérieur personnalisé avec planche de bord ton carrosserie, baquets logotés Zeonic Toyota et summum du kitsch (ou du détail poussé à l’extrême) d’un GPS à l’interface graphique modifiée pour reprendre le tableau de bord des Zaku et surtout reprenant la voix du doubleur de Char !
Si jamais vous souhaitiez vous pencher sur cette voiture crossmedia, il faudra vous armer de patience et de notions de japonais pour tomber sur la perle rare. Dépendant de la motorisation et de la personnalisation choisie la voiture était vendue entre 2.9 et 3.7 millions de yens (soit environ 26 000 à 35 000 euros), et pourtant, malgré l’alourdissement de la facture, les 900 exemplaires sont partis comme des petits pains ! Le modèle étant encore récent, difficile d’en trouver d’occasion, et toutes mes recherches pour en trouver une en vente ont été vaines, difficile donc de vous donner un ordre de prix. Mais pour les inconditionnels, c’est probablement la seule voiture de série échappée d’un manga à ce jour, et rien que pour cela, c’est l’automobile autrement.
En Europe, on reste plus tranquille en matière d’automobiles issues de la BD. Seul Michel Vaillant a eu droit à ce traitement, avec des versions Vaillante signées Seat (lire aussi : Seat Ibiza Vaillante) et Honda (on y viendra promis), ainsi qu’une superbe Hommell transformée en Vaillante Grand Défi.
Texte : Pierre Sumy