Renault Fuego : ne dites à personne qu’elle vous plaît.
Dans « Mais qui a tué Pamela Rose », on se gausse de Kad Mérad et de sa Renault Fuego « de collection ». Ce qui devait être un gag devient aujourd’hui réalité, puisque le vénérable coupé du début 80’s est en passe de devenir collector. Il faut dire que déjà à l’époque, elle nous paraissait un brin ringarde, singeant à nos yeux la Porsche 924 (elle-même déjà moquée comme Porsche du pauvre). Elle partait donc sous de dures auspices.
En outre, si elle succédait aux R15/R17, elle arrivait dans une période où la mode des coupés 4 places était déjà passée, laissant la place à la mode GTI. Et là, difficile de lutter face à ces petites bombes puissantes, amusantes et au look soigné, quand on a un avant de R18 et une bulle de verre en guise de hayon. D’une certaine manière, la Fuego est déjà démodée à sa sortie. Enfin c’est l’image qu’on en garde, car mine de rien, le coupé Renault se vendra quand même à plus de 250 000 exemplaires en 6 ans de commercialisation (de 1980 à 1985). Pas mal pour une auto ringarde ! Mais pas suffisant pour Renault qui comptait (délire de comptable?) en vendre 100 000 par an.
Peu importe, la Fuego a gardé cette image, jusqu’à ce qu’on redécouvre ses qualités avec la mode des Youngtimers aujourd’hui. Disponible en essence comme en diesel, elle vaut surtout le détour avec un turbo, qui permet au 4 cylindres 1,6 litres d’offrir 132 ch. En même temps, c’est presque la plus rare (un peu plus de 6000 exemplaires produits), mais pas tout à fait, puisque la Fuego Turbo Diesel l’est encore plus (2824 exemplaires). Il y eut même un projet de cabriolet, réalisé par Heuliez et resté sans suite (lire aussi: Fuego Cabriolet).
L’intérêt d’une Fuego aujourd’hui, c’est son look, intérieur comme extérieur. Avec elle, c’est une plongée au cœur des années 80 qui vous attend, avec des relents des 70’s. Des jantes aux sièges pétales, des couleurs criardes aux plastiques noirs tout au long de la carrosserie, tout est tellement « Régie Renault » de cette époque. Si 1985 sonne le glas de la Fuego européenne, sachez qu’elle continuera à être produite en Argentine jusqu’en 1992 (lire aussi: Renault Fuego GTA).
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