PGO Cévennes C et Coastline : l'éternel retour de la marque d'Alès !
Je vous avais déjà parlé de la petite marque d’Alès, PGO, qui continuait contre vents et marées à produire ses belles petites voitures à moteur central BMW (lire aussi : PGO, injustement méconnue). C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je découvrais le stand PGO au Mondial de l’Auto 2014. Non seulement la marque n’avait pas disparu, mais, mieux, elle présentait deux nouveaux modèles, en plus du cabriolet Cévennes et du break de chasse (!) Hemera.
Après une année 2013 au ralenti, le temps de mettre au point le changement de moteur, délaissant Peugeot pour BMW, PGO se réveille donc et semble vouloir à nouveau conquérir le cœur des amateurs de véhicules exclusifs et distillateur de sensations.
La Coastline, présentée en exclusivité au Mondial de l’Auto, est un modèle unique destiné à la vente contre un chèque de 60 000 euros. Sa particularité ? Etre un mélange entre roadster et voiture de plage, dans l’esprit yachting. Une simple toile (voile?) sert de capote sur des arceaux tubulaires, tandis que le teck envahit le capot avant et l’intérieur. Une sellerie bicolore bleue et blanche en alcantara renforce encore ce côté « marine », et son nom, Coastline, enfonce le clou.
Sous le capot arrière, on retrouve le 4 cylindres BMW 1,6 litres 16 soupapes de 184 ch présent sur les autres modèles, permettant l’entretien moteur sans soucis dans le réseau de concession du constructeur allemand. Cet exemplaire n’est pas voué à être produit en série. Il restera unique et permettra à son heureux propriétaire de jouir d’une exclusivité totale… Et de tâter de la finition légère d’un prototype (plaques de teck mal fixées, jointures aléatoires de carrosserie). Mais c’est ce qui fait le charme de la production artisanale non ?
L’autre surprise du Mondial de l’auto, c’était la Cévennes C, version coupé de la Cévennes : une alternative au look particulier de l’Hemera (que j’apprécie au demeurant). Elle joue d’ailleurs sur un effet de style : s’il s’agit bel et bien d’un coupé, elle joue la carte du faux hardtop, pour un rendu surprenant, et pas désagréable. A l’intérieur, comme sur toutes les PGO, c’est classe et luxe. Non vraiment cette petite marque mériterait un peu plus de visibilié.
Dans la gamme, on trouve donc aussi la Cévennes (un roadster classique) et l’Hemera, un petit break de chasse (à la contenance du coffre arrière ridicule) au look vraiment unique. Désormais, PGO a définitivement quitté le monde de la réplique Porsche pour devenir un vrai constructeur, original et créatif. Sur le stand on m’avoue une soixantaine de voitures produites par an (hum, à vérifier, sans doute est-ce l’objectif 2014). L’entreprise est toujours détenue à 51 % par un fond d’investissement kowetien, et emploie une centaine de personne, avec des showrooms à Neuilly et Lyon. Laissez-vous tenter par l’originalité.
Photos: Thomas de Saulieu