Peugeot 306 Cabriolet : un collector à sauvegarder d’urgence
Il m’arrive de surfer sur Le Bon Coin parfois, afin de sentir un peu la tendance, et de voir ce qu’il s’y vend ! C’est ce que je faisais hier tandis que j’écoutais Ray Charles, ce qui me fit irrémédiablement penser à la Peugeot 306 Cabriolet. Lorsqu’elle avait été présentée en 1993, j’avais immédiatement flashé sur sa ligne « de toute beauté », y compris la version capotée.
En fouillant sur le net, je me suis donc aperçu que la 306 Cabriolet végétait dans les petites annonces « occasion », à des tarifs défiant toute concurrence. Vraiment, pour 4 places, une ligne à couper le souffle, et des petits moteurs sympas (en tout cas suffisants pour un cabriolet), il y a moyen de se faire plaisir à tout petit prix !
Peugeot 306 Cabriolet à tout petit prix !
Comment expliquer ces tarifs si bas pour une voiture si intéressante ? Tout d’abord, il s’agit d’une voiture relativement récente (elle n’a quitté le marché qu’en 2002), encore peu prisée en « collection », et pas à 100 % Youngtimer dans l’esprit de certains (à tort finalement). Ensuite, elle a rapidement été démodée par la mode des CC (coupé/cabriolet), ce qui explique son désamour (pourtant, les modes vont et viennent et celle de la capote en toile est en train de revenir en grâce, sachez-le). Enfin, elle n’est pas rare – c’est la rançon de son succès -, puisqu’elle sera fabriquée à 77 500 exemplaires (en 8 ans, soit plus que la 205 Cabriolet en 10 ans, avec 72 000 exemplaires).
Le succès de la 306 Cabriolet
Il est vrai qu’à sa sortie en 1994, la 306 Cabriolet rencontra immédiatement le succès, atteignant les 50 000 ventes en tout juste 4 ans. Sa ligne, signée Pininfarina, dans la grande tradition des coupés et cabriolets Peugeot, y était pour beaucoup. C’est d’ailleurs à Turin qu’elle sera fabriquée, dans les usines du designer/carrossier.
Une publicité habile et marquante avec Ray Charles enfonçait le clou, mais ce sont sans doute les qualités intrinsèques de la voiture qui lui valurent son succès. Bien qu’elle soit issue de la gamme 306, donc compacte, elle offrait une certaine stature premium, et on pouvait en croiser à la pelle dans le XVIème arrondissement à l’époque. Surtout qu’avec les options, on pouvait facilement la rendre ultra luxueuse (notamment avec une sellerie cuir). Elle eut notamment beaucoup de succès dans sa très chic livrée « Roland Garros » (suivant l’exemple de la 205, lire aussi: Peugeot 205 Roland Garros).
Sous le capot de la 306 Cabriolet
Côté moteurs, on en trouve 3 « essences », du petit 1,6 litre (90 à 100 ch selon l’année modèle), au 2 litres (123 ch en 8 soupapes, 135 en 16 soupapes), en passant par un 1,8 litre (103 chevaux en 8 soupapes et 112 en 16 soupapes) : que du connu de chez Peugeot, sans surprise, et largement suffisant pour un cabriolet. De toute façon, il ne s’agit pas d’une sportive, ne l’oubliez pas. Malgré l’excellent châssis de la 306, la voiture est moins rigide qu’une berline.
La 306 Cabriolet eut bien entendu droit aux différents restylages de la 306, devenant à mes yeux de plus en plus séduisante. Surtout qu’en fin de carrière, elle proposait une capote de couleur en option gratuite (Verte, bleue ou rouge), rendant cette 306 encore plus chic. Enfin, un hard top était aussi proposé en option !
On en trouve à tous les prix, selon l’état, le versions, le kilométrage, ou l’ambition du vendeur. En tout cas, rien d’énorme et d’inaccessible pour un cabriolet 4 places de charme cet été ! Outre le plaisir que vous en retirerez, ce sera l’occasion de préserver un futur collector !
Texte : PAUL CLÉMENT-COLLIN