Panhard VBL : le petit blindé péchu
Lors de mon séjour obligatoire au sein du 2ème Régiment de Hussards basé à Sourdun, j’avais une fonction intéressante: celle d’Officier Communication malgré mon statut de sous officier (Maréchal des Logis). A ce titre, j’organisais les relations avec la presse, mais je participais aussi au sein de l’Etat Major à la réception d’hôtes exceptionnels. Je me souviens de la visite d’officiers américains venant observer le drôle de véhicule qui était le matériel principal de ce Régiment Blindé de Recherche du Renseignement, le VBL construit par Panhard (VBL pour Véhicule Blindé Léger).
Lors de mon séjour obligatoire au sein du 2ème Régiment de Hussards basé à Sourdun, j’avais une fonction intéressante: celle d’Officier Communication malgré mon statut de sous officier (Maréchal des Logis). A ce titre, j’organisais les relations avec la presse, mais je participais aussi au sein de l’Etat Major à la réception d’hôtes exceptionnels. Je me souviens de la visite d’officiers américains venant observer le drôle de véhicule qui était le matériel principal de ce Régiment Blindé de Recherche du Renseignement, le VBL construit par Panhard (VBL pour Véhicule Blindé Léger).
Il faut dire qu’étant données les missions spécifiques du régiment (la recherche du renseignement au delà des lignes ennemies), le VBL était particulièrement adapté. Toute proportion gardée avec un véhicule civile, le VBL est un véhicule rapide et nerveux pour un blindé. Idéal pour s’infiltrer (et se camoufler), d’autant que ce drôle d’engin était doté de capacités amphibies (en théorie, avec une vitesse sur l’eau de 5,4 km/h). Son moteur diesel Peugeot de 95 ch ne lui permet qu’une vitesse maximum de 95 km/h, mais ceux qui sont déjà monté dedans savent ses capacité d’accélération (pour un véhicule blindé hein!).
Par rapport aux véhicules américains (les Humvee, qui donneront naissances aux versions civiles Hummer, lire aussi: AM General Humvee), le VBL est bien plus petit (malgré l’existence de versions longue) et surtout bien plus blindé. A force de le voir rouler au sein du Quartier de Lattre de Tassigny, à Sourdun, où le 2ème Hussards étaient positionné à l’époque, j’ai fini par m’habituer à son profil, et même à le trouver beau.
Il faut dire qu’il partait avec un avantage non négligeable à mes yeux, par rapport aux autres véhicules du régiment : sa marque. Enfin, je pouvais circuler en Panhard ! Car si la marque doyenne a disparu en 1967 sur le marché civile, elle est devenue la division « militaire » du groupe PSA (lire aussi : Peugeot P4 mais aussi Panhard VPS). Aujourd’hui, la marque a fusionné avec le fabricant auvergnat de 4×4 Auverland (nous y reviendrons, lire aussi: Auverland A3) pour former le groupe Panhard General Defense.
Le VBL est entré en service dans l’Armée Française en 1990, et a été décliné en de multiples versions (versions courtes ou longues, avec missile Milan, Canon de 20mm, radar etc). Il fut aussi un vrai succès à l’export, en Afrique bien entendu (Bénin, Gabon, Cameroun, Niger, Nigeria, Bostwana, Rwanda), mais aussi et surtout au Mexique (1200 exemplaires, presque autant qu’en France qui en commanda en tout près de 1600).