MGB GT : comme une envie de fog et de Beatles
Pour beaucoup d’entre vous, parler de la marque anglaise MG signifie immédiatement parler roadster. Et pourtant pour moi, celle qui symbolise le plus la petite marque anglaise et le swinging London des années 60, c’est la version coupé du roadster MGB, la MGB GT.
Je ne sais pas pourquoi cette voiture m’a toujours plu. C’est sans doute lié à son look, à la fois sportif et chic, à cet arrière réussi et ce coffre qui paraît presque grand, à ce côté british qui, vous l’aurez remarqué, me charme. J’imagine qu’il doit être bon d’écouter les Beatles à son volant. Elle est certes moins performante que le roadster, mais il faut parfois faire des sacrifices !
C’était aussi le temps où un constructeur de petite taille pouvait encore exister, et se spécialiser dans les roadsters et coupés « populaires ». Car avec un peu plus de 125 000 MGB GT écoulées entre 1964 et 1981, on peut dire qu’elle aura connu un vrai succès populaire.
Avec son 4 cylindres de 1,8 litres de cylindrée, développant 96 ch (SAE), et un poids contenu d’un peu plus d’une tonne, sa position de conduite relativement basse et sa transmission aux roues arrières, la MGB GT permettait déjà de s’amuser un peu, tout en restant classe et en disposant d’un peu d’espace (petites places arrières et coffre).
Après bien sûr, il était possible de rouler en MGB GT plus exclusive, en optant, en 1970, pour une version Costello (pas Elvis hein, mais Ken ! Lire aussi: MGB V8 Costello) dotée d’un V8 de 150 ch (190 exemplaires en version coupé entre 70 et 74), ou bien d’une version V8 usine entre 1973 et 1976 (137 ch) fabriquée à 2591 exemplaires (coupés GT et roadsters). A partir de 1974, les MGB GT restylées eurent droit à des pares chocs noirs en plastique (« plastic bumpers »), la rendant bien moins séduisante. Sachez aussi qu’il existe une version 6 cylindres de 147ch (DIN) appelée MGC GT, produite à partir de 1967 et reconnaissables à leur bossage de capot.
Un modèle de base pourrait pourtant suffire à mon bonheur. J’avais hésité au moment où j’avais décidé de m’offrir une voiture plaisir (la Saab 9-5 Griffin V6 Turbo devint finalement mon quotidien), mais renoncé devant les soucis qui risquaient de me tomber dessus en roulant en anglaise des années 60/70. J’ai peut-être eu tort. Car son principal soucis, c’est la corrosion. Pour le reste, il s’agit d’une auto à l’entretien facile, et aux pièces détachées facilement disponibles.
Une modèle français en conduite à gauche donc vous coûtera plus cher qu’une conduite à droite. Les modèles post 1974 sont bien évidemment les moins chers. Pour faire baisser le coût d’acquisition, et retrouver un peu d’authenticité, on pourra opter pour une conduite à droite. Vue la taille de l’engin, cela ne posera aucun problème de conduite. Qui sait, un jour me laisserais-je tenter ?