Mazda MX5 (NA) Le Mans : tuning officiel pour amateurs du genre
Il y avait une grande absente au Mans Classic cette année, la Mazda 787B. Beaucoup attendaient de la firme d’Hirsoshima qu’elle se manifeste pour célébrer la seule victoire (à ce jour) d’un constructeur japonais et surtout la seule victoire d’un moteur à piston rotatif sur la piste Mancelle. Pourtant il n’en a rien été. J’ai pu cependant en quelque sorte me rattraper à Silverstone Classic, non pas parce qu’elle était présente, mais parce que j’ai pu croiser la plus rare de toute les MX-5 (contrairement à ce que Paul affirmait au sujet de la SP, lire aussi : Mazsa MX5 NBFL SP), réalisée en son honneur, la MX-5 Le Mans.
Produite en 1991 juste après cette victoire mythique, la MX-5 Le Mans est on ne peut plus particulière. En dehors de son look pour le moins original (le mélange de vert et orange, c’est quand même assez discutable, mais c’était la livrée de la 787B), c’est également son équipement qui la rend incomparable aux autres mimix NA. Elle se voit équipée en série d’un kit carrosserie (jupes, bas de caisses et becquet), du kit turbo BBR, la faisant passer de 115 à 150 chevaux, de combinés Tokico, de jantes OZ et d’autres petits détails d’habitacle. Comble du collector, la voiture était également livrée avec un portefeuille en cuir pour les papiers de la voiture, ainsi que d’un manuel contenant un certificat de conformité signé de la main de Johnny Herbert, qui avait amené la 787B à la victoire.
La MX-5 Le Mans devait initialement être produite à 24 exemplaires par Mazda UK (un par heure), cependant seulement 22 atteindront le commerce pour la modique somme de 20500 livres, soit une « légère » augmentation d’un tiers de son prix original. De nos jours, 11 sont encore répertoriées avec certitude, certaines ayant perdu leur peinture (oui il s’agit d’une peinture intégrale, pas le moindre sticker) pour reprendre une teinte plus conventionnelle, pour laquelle le stylo retouche est disponible.
Si jamais vous cherchiez à vous en procurer une, bonne chance, elles apparaissent rarement sur le marché « classique » de l’occasion en Angleterre, elles changent de main majoritairement directement entre les membres des différents clubs, pour une valeur que personne ne communique.
Texte et photos: Pierre Sumy