Mercedes SL R 107 : la Classe à Dallas
Quel est le point commun entre Jonathan Hart, Rick Orville et Bobby Ewing ? Ils roulent tous les trois en Mercedes SL « R107 ». Celle de Jonathan est jaune moutarde, celle de Rick grise, et celle de Bobby rouge. Si ces trois personnages de feuilleton partagent la même monture, ce n’est pas un hasard, car la R107 (3ème génération de SL dans la nomenclature Mercedes, en version cabriolet) est le symbole de la réussite dans les années 70, particulièrement aux Etats Unis.
Son succès vient tout d’abord de ses aînées qui ont installé la lignée SL un peu plus dans le luxe génération après génération. Sa ligne ensuite est parfaite, notamment lorsqu’elle est décapotée. Elancée, équilibrée, la SL paraît encore étonnamment moderne aujourd’hui, et pour une fois (est-ce l’habitude de ces feuilletons américains qui ont habitué notre œil ?) les versions américaines ne sont pas dénaturées par leur pare-chocs proéminents et leurs doubles optiques. Au contraire, ces contraintes réglementaires les virilisent presque.
Entre 1971 et 1989, date de son remplacement par la SL « R129 » (lire aussi: Mercedes SL R129), elle aura eu largement le temps de s’installer dans le paysage automobile. Son dessin parfait et moderne l’a fait rester dans le coups pendant les 18 ans de sa carrière (sans grandes modifications).
Côté moteurs, on trouve essentiellement des V8 (dans des versions variables suivant les millésimes) allant de 200ch à 240 ch pour la 500 SL de 1980 (il existe aussi une version 560 SL de 227ch destinée aux USA). Des 6 cylindres en ligne seront aussi proposés pour les versions européennes (180 et 185 ch).
Bien entendu, côté qualité, c’est une Mercedes. Sa fiabilité, ses qualités routières et son confort ont conforté la « R107 » dans son statut de référence. Il ne s’agit plus d’une sportive comme la première génération de SL, mais bien d’une vraie GT, idéale pour cruiser sur les routes américaines. Sachez qu’on en trouve aujourd’hui en bon état à partir de 10 000 euros.
Photos: Daimler AG